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Au Cameroun, un professionnel de santé sur douze atteint d’hépatite B

Tel est le constat auquel est parvenu l’Ong Medecins sans frontières, après une étude menée auprès de seize hôpitaux publics…

Tel est le constat auquel est parvenu l’Ong Medecins sans frontières, après une étude menée auprès de seize hôpitaux publics repartis dans les 10 régions du pays.

Au Cameroun, il devient urgent de faire dépister et vacciner les professionnels de la santé que sont les médecins, les infirmières, les laborantins, les brancardiers, entre autres, contre l’hépatite virale B. La sonnette d’alarme est tirée par l’Ong Médecins sans frontière (Msf), qui a collaboré avec le ministère de la Santé publique pour une enquête menée en 2016 auprès de 2000 employés de 16 hôpitaux régionaux du pays.

Il ressort de cette étude qu’un employé hospitalier sur douze est atteint d’hépatite B et que, parmi les membres de personnels trouvés sains, neuf sur dix ne sont pas vaccinés contre cette maladie. Ceux-ci, relève Msf, représentent pourtant « une population sensible ». Et pour cause, le personnel médical ciblé est souvent en contact direct avec le sang des malades ou tout autre liquide organique. Ce qui représente, après les rapports sexuels non protégés, l’une des principales voies de transmission de l’Hépatite B.

« On aurait pu penser que le personnel soignant, connaissant les risques professionnels liés au métier, serait mieux protégé que la population générale. Cependant nous observons que la prévalence de l’hépatite B est tout aussi comparable à celle de la population générale », a relevé Yap Boum, le représentant Afrique de Epicentre, l’organe de Msf en charge de la recherche épidémiologique.

Il y a donc risque. Celui pour les membres de ce corps professoral « d’être infecté dans leur travail. Ils peuvent aussi contaminer facilement les patients ».

« L’idéal voudrait que toute personne ayant une vocation à travailler dans le milieu hospitalier, bien avant son contact avec ce milieu, se fasse dépister et bénéficie de la vaccination contre l’HVB si cela est recommandé. Maintenant, on ne peut que rattraper cela car nombreux sont ceux chez qui cette précaution n’a pas été prise », déplore Yap Boum.

 

 

 

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