Le décollage de Camair-co, la défaite des Lions, l’épidémie de choléra et les faits de société constituent le menu de cette semaine
« Camair-co l’envol» titre à sa grande une le quotidien national bilingue Cameroon Tribune. Selon le journal: 28 mars 2011, le jour-j est arrivé. Les aiguilleurs du ciel accueillent une star, drapée de vert-rouge-jaune, plus l’incontournable magnifique étoile qui agrémente le tout. Le Cameroun est de retour dans les airs, Camair-co prend son envol. Le quotidien Le Jour va dans le même sens en écrivant: « Camair-co décolle à Douala». Selon le journal: Le vol inaugural de la compagnie nationale a fait battre les c urs à l’aéroport de Douala. Le clou de l’évènement survient lorsque les roues de l’avion quittent la piste 12 de l’aéroport international de Douala. Il est 10h 58mn. Explosion de joie. Dans l’édition du mardi 29 mars, Cameroon Tribune fait savoir à son lectorat que l’étoile du Cameroun: « Camair-Co atterit à Paris ». Le quotidien Mutations après avoir donné la parole au directeur général de la compagnie Alex Van Elk dont le but est de: « Bâtir une compagnie sur la durée», le journal d’Alain blaise Batongué s’est alors intéressé au fait que: « Camair-Co: Un important marché à conquérir». Il estime que:la compagnie camerounaise ne manque pas d’atouts, malgré la concurrence. Quant au quotidien La Nouvelle Expression, après avoir annoncé l’: « Atterrissage en beauté» à Yaoundé, elle précise alors que: « Assistance au sol: Camair-Co choisit Europe Handling à Roissy Charles de Gaulle». Puisque:les deux entités ont signé un contrat d’assistance aéroportuaire d’une durée de quatre ans. L’information est passée quasi-inaperçue au Cameroun. Pourtant elle figure toujours en bonne place dans le site Internet de la filiale du groupe Crit. Tout comme sur le site d’informations relatives au Cameroun, Journalducameroun.com. Ce dernier est d’ailleurs le seul pratiquement à avoir exploité le communiqué de presse du 16 mars 2011 qui donne l’information a précisé le journal. Et pour ne pas faire table-rase du passé, Mutations revient sur la défunte Camair: « Gestion: Comment la Camair est entrée en zone de turbulences». Les difficultés financières liées à un effectif pléthorique, à une certaine raison d’Etat, à la mal gouvernance. ont plombé la défunte compagnie aérienne nationale et précipité sa descente aux enfers. Au moment où Camair co, née des cendres de la Camair prend son envol, Mutations a choisi d’explorer les dérives qui ont conduit à la perte de cette fierté nationale. Une évocation utile aux nouveaux dirigeants, si elle devait servir de guide.
Un évènement ne pouvant en cacher un autre, la joie et la peine alternaient dans la vie des ressortissants du triangle national. Le désespoir était perceptible sur les visages et même dans les commentaires après la défaite des Lions indomptables face aux Lions de la Terranga. Mutations écrit: « Sénégal-Cameroun: Les Lions domptés à l’ultime moment». Le journal estime que:le but victorieux sénégalais, intervenu aux arrêts de jeu, a désillusionné les supporters camerounais. En plus indique Le Jour: «Ça coince toujours». En dépit d’un état d’esprit honnête et engagé, le onze national ne gagne pas. Il faut, d’urgence régler d’évidents soucis tactiques. Après plusieurs années de compétition, Achille Webo et Samuel Eto’o en sont toujours à se chercher une complémentarité. Les deux gaillards échouent à modeler une paire qui aurait dû dévaster les défenses adverses. La Nouvelle Expression choisit de donner la parole à l’ancien Lion indomptable Bonaventure Djonkep. A la question de savoir comment faire pour redorer le blason des Lions, il répond: Aujourd’hui on parle de la Can 2012 et du mondial 2014, si on ne peut pas commencer aujourd’hui à penser qu’il faut qu’on prépare une équipe, on va compter sur les Webo qui auront en 2014 quel âge? En 2014, Eto’o lui même aura quel âge? Mais un espoir est né dans la parution de Mutations du jeudi 31 mars: « Eliminatoires Can 2012: Le Cameroun devance la Rdc dans le groupe E ». Selon l’auteur de l’article:Les Lions indomptables sont devant les Léopards. Même si la République démocratique du Congo (Rdc) occupe actuellement la deuxième place du groupe E. Le Jour pour expliquer l’échec révèle que: « Des dirigeants des Lions en boîte de nuit ». C’est le visage serré que Michel Zoah, le ministre des Sports, a rappelé ce qui s’est passé le week-end dernier à Dakar, à l’occasion du match contre le Sénégal. Certains officiels de la délégation camerounaise à Dakar m’ont désolé, en allant en boîte de nuit la veille du match. Au plan même de la communion des énergies, il n’est pas bien de fréquenter des endroits comme ceux-là, pour retrouver ensuite les joueurs à l’hôtel a-t-il déclaré.
Sur la question du choléra, Cameroon Tribune publie: « Les hôpitaux en alerte Choléra à Yaoundé». Ces structures ont, à différents niveaux, pris des mesures pour circonscrire la contamination au sein des populations, mais également des personnels médicaux. Pour Mutations: « Le préfet du Mfoundi s’attaque à l’eau douteuse». Puisque: Les producteurs et vendeurs sont prévenus. Le préfet du département du Mfoundi interdit la production et la vente d’eau d’origine douteuse dans sa circonscription administrative, indique Jean Claude Tsila dans un communiqué rendu public. Mais il faut noter que: « Les pratiques à risque résistent » Puisque:des restaurants à l’air libre sans eau courante. Les consommateurs semblent insensibles à la menace qui pèse pourtant résolument sur la ville de Yaoundé. Mutations qui lui a accordé assez d’espace pense aussi que « Choléra: La communication à sens unique». Car:malgré le budget alloué au ministère de la Communication pour sensibiliser sur l’épidémie, le public attend toujours de voir des actions sur le terrain. il a aussi donné la parole a un expert, Charles Mongue, qui pense qu’: « Il faut passer à une communication de proximité».
Le fait de société cette semaine est publié par Cameroon Tribune: « Chargé d’une mission divine, il détruit la statue de la vierge Marie» Les membres du clergé de la paroisse Sainte-Monique de Bonamoussadi ont assisté dimanche dernier à une scène qui les a interloqués. D’après un responsable présent, un jeune homme est arrivé pendant que j’étais en présence de deux prêtres. Il a dit que nous n’avions pas le droit d’exposer ainsi une statue de la vierge Marie, en citant un passage du livre Deutéronome dans la Bible, où le Seigneur interdit de tailler des images pour les adorer. D’après des témoins, le jeune homme était déjà passé quelques jours auparavant pour avertir les membres de l’église et du clergé sur la présence de la statue. Le jeune homme déclare alors aux prélats qu’il est envoyé par Dieu pour détruire la statue, vers laquelle il s’avance d’un pas résolu, sous les regards des prêtres qui croient à une blague. Il a secoué la statue de la Vierge et l’a balancée avec vigueur au sol. Puis, a ajouté qu’on pouvait faire ce qu’on veut de lui. Le jeune homme a été conduit à la brigade de gendarmerie de Bonamoussadi, où il a été gardé à vue. Il a été libéré lundi car on a constaté qu’il avait des problèmes psychiques. Ses parents ont promis de rembourser les frais pour la statue. De son côté, l’auteur des faits a promis de revenir détruire à nouveau la statue si jamais Dieu le lui demandait une nouvelle fois.