Les affaires Yves Michel Fotso, Issa Hayatou, Petit Pays et le 3e sommet Afrique-Union européenne à la une cette semaine
« Paul Biya à Tripoli » est la grande une du quotidien Cameroon Tribune du lundi 29 novembre. Le quotidien bilingue national indique qu’il s’est rendu accompagné de son épouse à l’invitation du Guide suprême Mouammar Kadhafi. Pour le quotidien Mutations, à ce « 3ème Sommet Afrique-UE : Tripoli survole les Ape.» Des chefs d’Etats du continent se sont préparés à remettre sur la table des échanges, l’épineuse question des Accords de partenariat économique, proposés depuis 2002 par l’Union européenne (Ue), et dont les négociations achoppent jusqu’ici de façon globale. Quant au quotidien Le Jour, c’est plus le non dit du sommet qui l’a intéressé. : « Affaire des biens mal acquis : Paul Biya se confie à Abdoulaye Wade et à Obiang Nguema.» Ils ne peuvent pas établir que j’ai une fortune. Cette déclaration a été faite à Tripoli par le chef de l’Etat au cours d’une conversation avec ses homologues Abdoulaye Wade et Obiang Nguema. De toute façon concernant ce sommet, la une de Cameroon Tribune du jeudi 2 décembre est apparue comme une conclusion : « 3e sommet Afrique-Union européenne, le bilan contrasté.» Une participation camerounaise utile notamment au plan bilatéral avec la Libye, la déclaration finale du sommet toujours attendue : Le bilan est contrasté. Ajoute le journal.
L’affaire Yves Michel Fotso qui depuis près de deux semaines remplit les colonnes des publications a fait couler beaucoup d’encre jeudi 2 décembre. A la grande une de Mutations on a pu lire : « opération épervier, Yves Michel Fotso à Kondengui». Selon les trois articles de la publication à ce sujet, pour quelle affaire est-il donc arrêté? La question a été plusieurs fois entendue hier au parquet, sans que personne ne puisse avoir une réponse précise. Pas même le conseil de Yves Michel Fotso, Me Mbock, qui avouait son embarras. Mais c’est à la vue du juge Magnanguemabe que certains habitués du palais ont fait le rapprochement avec ce qu’il est convenu d’appeler l’affaire Albatros, du nom de l’avion présidentiel, affaire pour laquelle l’ancien administrateur directeur général de la défunte compagnie aérienne nationale Cameroon airlines (de juin 2000 à novembre 2003), avait déjà été auditionné par la police. Cette précision sur l’arrestation est donnée par Le Jour : 20h34, six policiers sortent du parquet et se dirigent d’un pas décidé vers le bureau du juge d’instruction au lieu dit Guantanamo. 20h40, une Toyota Hiace immatriculé SN 4290 sort de l’arrière de l’ancien palais présidentiel, elle se dirige à faible allure vers le bureau du juge d’instruction. Les personnes présentes peuvent sans peine reconnaître Yves Michel Fotso. Son tee-shirt blanc tranche avec l’obscurité ambiante. Il est assis seul, sur la dernière banquette du minibus. Et pour clore le recit, La Nouvelle Expression ajoute: prison centrale de Yaoundé. A l’approche de 22h, des membres de la famille d’Yves-Michel Fotso arrivent à Kondengui. L’ancien patron de la défunte Camair se trouve déjà à l’intérieur du pénitencier. Après de longues minutes d’attente, un petit groupe se dirige vers un gardien de prison en faction, sans doute pour s’enquérir de la situation. Quelques mots échangés et les proches sortent un matelas, une grande couverture et des sacs dont on ignore le contenu. Il faut se rendre à l’évidence, le séjour d’Yves-Michel Fotso à la onzième province de Yaoundé vient de débuter.
Quant à l’affaire Issa Hayatou, Le Jour titre : « Football : Issa Hayatou accusé de corruption». Selon le journal: la Fédération internationale de football association fait face à de nouvelles accusations de corruption. Dans un document diffusé sur la Bbc, lundi soir, Andrew Jennings met en cause trois membres du comité exécutif de la Fifa dans un scandale de corruption. Le documentaire indique que Issa Hayatou, président de la Confédération africaine de football (Caf), Ricardo Teixeira, président de la Fédération brésilienne de football et Nicolas Leoz, président de la Confédération sud-américaine de football (Conmebol) auraient bénéficié de versements illégaux d’International Sports and Leisure (ISL), une société de marketing qui détenait l’exclusivité des droits de plusieurs Coupes du monde, avant sa liquidation en 2001. Issa Hayatou, président de la Caf depuis 1988 aurait reçu en 1995 un paiement en cash de 100.000 francs suisse. Soit 50 millions de FCfa. La Nouvelle Expression ajoute qu’ : en plus de ces trois, Panorama ajoute un quatrième : Jack Warner, le vice-président de la Fifa, déjà accusé d’avoir vendu des billets au marché noir pour la Coupe du monde 2006 et aujourd’hui mis en cause pour avoir tenté d’aider des revendeurs à obtenir des billets pour le mondial 2010. Pour Cameroon Tribune : « Accusé de corruption par la BBC, Issa Hayatou dénonce l’amalgame.» Le journal révèle que Cette affaire n’a pas de lien avec la campagne de désignation des coupes du monde 2018 et 2022. Selon Abel Mbengué, coordonnateur du bureau Caf de Yaoundé, cette accusation gratuite vise ni plus ni moins, qu’à ternir l’image du président de la Caf, Issa Hayatou qui séjourne à Zurich depuis quelques jours. Une prise de position qui manque de pertinence. La BBC n’indiquant pas dans son documentaire que le président de la Caf et les deux autres membres incriminés, ont été approchés dans le cadre de la désignation de la Coupe du monde de 2018 et du Mondial 2022. En 2002, lorsque la campagne de dénonciations battait son plein à l’approche des élections à la présidence de la FIFA, la justice suisse, très regardante sur les affaires de corruption, s’était saisie de ce problème. Elle avait conclu à un non-lieu.
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Avis de recherche de Délégation régionale de la police judiciaire du Littoral |
Concernant Petit Pays, Mutations écrit que : [i Serge Andze Djimi, un organisateur de spectacle basé à Douala accuse l’artiste musicien de lui avoir escroqué 40 millions Fcfa. Un avis de recherche dont Mutations a pu avoir une copie porte a été émis contre Petit-Pays par la Délégation régionale de la police judiciaire du Littoral. La Nouvelle Expression l’annonce dans la parution de jeudi 2 décembre à l’étranger : «Cavale Petit Pays annoncé à l’étranger.» Depuis son évasion, le fugitif reste introuvable et poursuivrait sa course hors Cameroun. Cameroon Tribune qui a pu le contacter, explique selon l’artiste qu’ : « il s’agit d’un abus de pouvoir. » L’artiste explique qu’en réalité, il n’a pas perçu 40 millions de Fcfa comme le déclare le promoteur, plutôt 6 millions de Fcfa. Le promoteur continue t-il n’a pas rempli sa part de contrat car il devait louer le palais des Sports de Yaoundé. Mais il n’a pas rempli sa part de contrat et le concert n’a pas eu lieu. Et parce que ce dernier à un oncle procureur de la république, il est allé le voir pour qu’on le défère. Toutefois, il se dit près à se présenter à nouveau au parquet s’il est convoqué. En attendant dit l’artiste : [je suis chez moi, mais je ne reçois personne].