L’Assemblée nationale, la crise ivoirienne, l’épidémie de choléra et une jambe retrouvée au quartier Nkomo. Voilà le menu
« L’Assemblée nationale se réunit en une session extraordinaire » annonce le quotidien national bilingue Cameroon Tribune. Selon le journal de Marie Claire Nnana: un arrêté du président Cavaye Yeguié Djibril, convoque l’Assemblée nationale en session extraordinaire le mercredi. L’arrêté du PAN ne fait d’ailleurs pas mystère du contenu de cette session dont les travaux démarrent avec une conférence des présidents et une séance plénière. Le quotidien Mutations évoque, en cette session extraordinaire: « L’argent des microprojets fait grand bruit ». Il explique que:l’utilisation d’1 milliard 400 millions de francs octroyés chaque année aux députés suscite de vives critiques. Cela dit, s’agissant des fonds alloués aux microprojets qui s’élèvent à 8 millions Fcfa par parlementaire à chaque exercice budgétaire, le débat se cristallise davantage sur leur utilisation. Le quotidien Le Jour constate plutôt que de: « Nouvelles conditions d’élection à la présidence». Il explique que:Les deux lois qui doivent connaître des modifications ont été votées à des périodes différentes 1992 et 2006, mais elles concernent les élections en général et l’élection présidentielle en particulier pour ce qui est de la loi de 1992. La session extraordinaire de l’assemblée nationale qui vise à les modifier intervient justement à quelques mois de l’élection présidentielle attendue au Cameroun en cette année 2011. La Nouvelle Expression s’interroge: « Elecam, présidentielle: De nécessaires réformes qui font lois?» Les deux projets de loi soumis à l’attention des députés charrient des attentes d’une partie de la classe politique et de la société civile. Le climat actuel autorise quelque espérance. Dans un autre article, elle révèle qu’: « Avec la configuration actuelle d’ELECAM, aucune élection ne sera organisée au Cameroun» en s’inspirant d’un extrait de la position du Sdf en août 2010 sur la constitution et le fonctionnement d’Elecam.
La crise post électorale de la Côte d’Ivoire non seulement alimente presque toutes les conversations, mais aussi, occupe les colonnes des journaux. A la question posée à la une de Le Jour du 5 avril « D’après vous, Gbagbo doit-il se rendre»? Sur vingt personnes interviewées par le quotidien, ll y a 12 personnes qui pensent que Laurent Gbagbo ne doit pas céder à la pression internationale, car c’est lui le président de la République de la Côte d’Ivoire. Dans la parution du 6 avril, le même quotidien donne la parole à Eugène Alliou Wanyou, l’ambassadeur de Côte d’Ivoire au Cameroun nommé par le président contesté qui déclare à la grande: « Gbagbo a assez résisté, il peut partir maintenant». Pour La Nouvelle Expression, c’est une: « Poursuite de la guerre et chasse à Laurent Gbagbo». Car: Pour avoir refusé de signer un document de renonciation au pouvoir exigé par la France, Laurent Gbagbo est traqué depuis à sa résidence par les forces d’Alassane Ouattara qui ont poursuivi les combats. Dans un autre article, elle publie: « Laurent Koudou Gbagbo: L’Itinéraire d’un combattant fils d’ancien combattant». Puis elle a clôturé le sujet en annonçant que: « Côte d’Ivoire: L’Onu et la France bombardent le palais présidentiel». Mutations annonce qu’à: « Douala: La police disperse une manifestation pro-Gbagbo». Le journal explique que: â€,Munis des drapeaux ivoiriens, environ 1.000 conducteurs de motos-taxis ont été dispersés à coups de gaz lacrymogène et de char à eau devant le siège de Canal 2 International. Brandissant des magazines avec la photo de Laurent Gbagbo à la une, des drapeaux ivoiriens, et des cartons sur lesquels on pouvait lire « Gbagbo le nationaliste », «Gbagbo, on te soutient», «Non au néocolonialisme », «Abat la France», «On veut sauver Gbagbo», etc. Pour l’hebdomadaire Emergence, il explique: « Comment les rebelles pro-Ouattara ont inversé le rapport de force». L’hebdomadaire révèle qu’: [ils ont été aidé par des pays étrangers parmi lesquels le Nigeria et le Burkina Faso.]
L’épidémie de choléra au Cameroun continue à faire des victimes. « Médecins sans frontières s’implique dans la Lutte contre le choléra» annonce Cameroon Tribune qui continue: un centre de traitement gratuit est ouvert au Centre hospitalier universitaire (Chu) de Yaoundé depuis le 31 mars. L’opération est appelée à s’étendre à d’autres structures sanitaires de Yaoundé. Notamment celles qui reçoivent un nombre important de victimes du choléra, à l’instar des districts de santé de la Cité Verte, Djoungolo, Biyem – Assi et Nkolndongo. Mutations ajoute que:pouvant accueillir 100 personnes, cette initiative de Médecins sans frontières veut apporter un bol d’air aux structures sanitaires débordées. le même journal annonce que: « Choléra: Des pharmacies refusent de vendre la Doxycycline». Car: Celles-ci affirment par ailleurs que le médicament ne reste actif que 24h, alors que les médecins soutiennent le contraire. La Nouvelle Expression: « Lutte contre le choléra: 70 000 sachets d’eau douteux saisis à Douala». Il continue:Pour défaut de présentation de l’autorisation de production et de certificat de conformité, plusieurs lots ont été saisis et enfermés à la délégation du Commerce du Littoral. C’est en application de l’arrêté régional N°28/Ar/c/Sg/Daj, portant interdiction de la production et de la vente illégale et anarchique de l’eau de boisson dans la région du Littoral, signé du gouverneur du Littoral en date du 29 novembre 2010 et sous haute instruction du ministre du Commerce visant la croisade contre le choléra, que les équipes de la brigade régionale de contrôle et de répression du Littoral et des forces de l’ordre, sont descendues sur le terrain aux fins d’effectuer des contrôles de routine et inopinés.
Le fait de société cette semaine est publié par Cameroon Tribune: « Une jambe retrouvée au quartier Nkomo à Yaoundé». La vision est insoutenable. Le pied d’un être humain coupé du reste du corps et dévoré par des chiens dans une poubelle. Cette incroyable trouvaille a été faite par les populations du quartier Nkomo, non loin du Lycée technique d’Ekounou. On voyait le chien manger quelque chose. On pensait qu’il s’agissait d’un gibier. C’est lorsqu’on a regardé de près, qu’on a constaté qu’il s’agissait d’un pied humain, indique un riverain avant d’ajouter qu’on ne sait pas si le propriétaire est vivant ou sa dépouille traîne dans les parages. Mais pour le chef de ce quartier de l’arrondissement de Yaoundé IV, c’est la première fois qu’un tel phénomène se produit dans son territoire de commandement. Pierre Owona, ajoute d’ailleurs qu’il n’a pas enregistré de décès dans le coin ces derniers jours, ni même vu quelqu’un ayant un pied bizarrement coupé, déambuler dans la rue. Mais d’où sort donc ce bout de jambe en état de décomposition ? A qui appartient-il et dans quelles circonstances aurait-il été sectionné ? Ces questions que se posent les riverains, trouveront certainement des éléments de réponse dans l’enquête ouverte par la brigade de gendarmerie de Nkomo.