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Cameroun: des sanctions tombent contre les militaires grévistes de Kousseri

Les soldats concernés ont été transférés à Yaoundé lundi et mis aux arrêts en attendant de répondre de leurs actes.…

Les soldats concernés ont été transférés à Yaoundé lundi et mis aux arrêts en attendant de répondre de leurs actes.

Des sanctions disciplinaires ont été prises lundi, 05 juin 2017, à l’encontre des militaires qui ont récemment observé un mouvement d’humeur à Kouserri, dans la région de l’Extrême-Nord.

Ces derniers, demandaient entre autres choses, de meilleures conditions de vie et le versement de leurs primes de soldats internationaux de la Commission du Bassin du Lac Tchad (CBLT) à l’instar de celles servies à leurs camarades des opérations de maintien de la paix onusienne. Pour ce faire entendre, ces militaires, engagés dans la lutte contre Boko Haram, avaient bloqué, armes en main, la route reliant Kousséri à Maroua.

«La circulation a été rétablie grâce au tact à la perspicacité et à la fermeté des chefs militaires assistés de l’autorité préfectorale de l’Océan», indique le ministre de la Défense, Joseph Beti Assomo, dans un communiqué lu à la radio publique ce lundi.

Des sanctions ont été prises contre les militaires concernés. Ce, conformément aux instructions du chef de l’Etat qui avait ordonné que la lumière soit faite sur cette affaire et que des mesures appropriées soient prises pour y mettre un terme. Le Mindef a par conséquent fait transférer les militaires «indisciplinés» à Yaoundé où ils ont été placés en détention pour répondre de leurs actes.

Après une réunion de certains responsables des forces armées tenue ce jour, il a également été adopté des sanctions disciplinaires des militaires cités conformément aux dispositions du règlement de discipline général dans les forces de défense ; la convocation immédiate d’un conseil de discipline «pour connaitre du dossier et proposer au haut commandement des sanctions appropriées à la mesure des fautes et manquements avérés» ; l’ouverture d’une enquête judiciaire «avec toutes les conséquences de droit qui pourraient en découler».

Le Mindef demande aux chefs militaires d’ «intensifier les causeries éducatives afin d’éviter la désinformation, l’intoxication voire la manipulation et le confusionnisme, à l’instar du malheureux parallèle entre les primes onusiennes et le CBLT qui n’ont rien à voir en commun.» Référence est ainsi faite à la revalorisation des primes du contingent camerounais en RCA octroyée le 21 juillet 2016 par le chef de l’Etat, Paul Biya. Laquelle survenue après une manifestation des casques bleus camerounais pour le paiement de huit mois d’arriérés, avait fait passer la prime mensuelle par mois et par homme de 250 000 F à 450 000 F.

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