Le ministère de l’Industrie a pris la mesure en vue d’amener la conformité dans le secteur. Dans la capitale du Cameroun, «60 à 75% des dépôts sont clandestins»
Le ministère camerounais des Mines, de l’Industrie et du Développement technologique (Minmidt) a décidé, depuis le début du mois de mai, de suspendre la délivrance des autorisations des exploitations des dépôts de gaz domestique. Objectif: Faire respecter la réglementation en la matière en sécurisant les exploitations et une distribution appropriée des produits.
Les «150 à 200 exploitants qui sollicitent des autorisations» sont ainsi priés d’attendre, d’après les informations du sous-directeur des risques industriels au Minmidt, Bagoutou Djembele, rapportées dans la presse publique ce vendredi.
Les autorités camerounaises voudraient ainsi réduire les risques liés à l’exploitation des dépôts de gaz près des habitations comme cet incident survenu le 22 novembre 2014 au quartier Etoudi à Yaoundé. Un dépôt spécialisé dans le siphonage des bouteilles de gaz domestique avait pris feu, laissant penser à l’explosion d’un dépôt de munitions.
«L’autorisation d’implémentation et d’exploitation d’un établissement de ce genre est soumise d’abord en aval à la conformité environnemental, car il faut une étude environnementale d’impact sommaire. Lequel certificat constitue l’une des pièces du dossier de délivrance de l’autorisation de même que l’étude de danger qui permet de délimiter les périmètres de sécurité par rapport à l’établissement qui va être implanté», explique le sous-directeur des risques industriels au Minmidt.
Après l’accident du 22 novembre 2014, une enquête avait été initiée ; laquelle aurait permis de constater, selon Bagoutou Djembele, que «60 à 75% des dépôts de gaz de Yaoundé étaient clandestins».
Du point de vue du discours officiel, les autorités assurent qu’elles vont contraindre tout le monde «à se conformer», se réservant le droit de fermer les dépôts évoluant en marge de la réglementation.