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Cameroun: Un trafiquant de munitions aux arrêts à Douala

Le concerné, un policier retraité de 61 ans, a été appréhendé dans la nuit du 7 mars en possession de…

Le concerné, un policier retraité de 61 ans, a été appréhendé dans la nuit du 7 mars en possession de 6.000 munitions d’armes à destination de Garoua-Boulaï

Un policier retraité camerounais de 61 ans a été appréhendé dans la nuit du mardi à mercredi 7 mars en possession de 6.000 munitions d’armes à destination de Garoua-Boulaï en Centrafrique et maintenu à la gendarmerie pour nécessité d’enquête. Information des sources sécuritaires relayées par les médias camerounais.

Depuis l’éclatement de la crise centrafricaine, le banditisme transfrontalier s’est accru entre les deux pays (Cameroun et Centrafrique). Des trafics d’armes et de munitions seraient suspectés en partance des pays voisins. Cette arrestation intervient alors que la Centrafrique fait face à un conflit interne où la maitrise du circuit d’approvisionnement des groupes armés reste un défi pour les autorités qui cherchent des solutions transfrontalières. Ce coup de filet de la gendarmerie camerounaise vient alors qu’une cargaison d’armes de la Minusca a été découverte par la police obligeant le gouvernement et la Minusca à publier un communiquer pour rassurer l’opinion dans un contexte où le comité de sanction vient de proroger la sanction sur les armes à destination de la RCA.

Selon nos informations, l’ancien policier camerounais de 61 ans a été arrêté par la Gendarmerie de Douala II, lorsqu’il s’apprêtait à monter dans un bus de l’agence de voyage Touristique en partance pour Garoua-Boulaï, ville frontalière de la République Centrafricaine. «Ce sont ses agissements qui ont attiré l’attention sur lui», a rapporté un agent de la société de transport.

Des sources anonymes ont rapporté à La Nouvelle Expression (LN) qu’«au moment de mettre les bagages dans la soute, on a demandé au monsieur de présenter ses bagages comme les autres. Il a refusé catégoriquement. En plus, un policier a également tenté de s’interposer en vain. C’est son comportement qui a suscité des suspicions à son endroit», ont précisé ces sources. D’après les explications de cet agent, «dès lors, un bagagiste a saisi discrètement le chef d’agence, qui à son tour, a saisi les forces de l’ordre».

Alertés, les gendarmes sont descendus sur le terrain et ont saisi les munitions et interpellé le concerné qui est en garde à vue à la brigade de recherche de Ndongbong.

D’après La Nouvelle Expression, qui a cité un gendarme «le concerné laisse entendre qu’il voulait vendre ces munitions (calibres 12) aux chasseurs de la localité de Garoua-Boulai, pour leurs activités», dit-il en rappelant «qu’elles sont très dangereuses».

Un témoin a déclaré que le policier retraité avait «dissimulé les munitions dans des sacs de vêtements et des seaux de peinture». Les premiers éléments de l’enquête laissent penser que l’ancien policier  serait un trafiquant et «aurait avoué avoir des lieux de livraison dans au moins deux zones frontalières du Cameroun».

Sur la nature de ces munitions, «même s’il s’agit de Calibre 12, elles sont mortelles à une certaine distance et selon la partie du corps», a commenté un ancien militaire centrafricain au RJDH, expert en balistique. Il a rappelé que l’Armée Populaire pour la Restauration de la Démocratie (APRD), l’ancienne rébellion de Jean Jacques Demafouth qui disposait pour la majorité d’armes artisanales et de munitions de calibre 12 avait donné du fil à retordre aux Forces Armées Centrafricaines (Faca) entre 2006 et 2008.

Une investigation dans la région de Garoua-Boulaï à l’Oueste et le nord-ouest laisse comprendre que de jeunes autochtones moto-taximen transfrontaliers, les «cascadeurs», seraient pleinement impliqués dans le trafic de munitions destinées aux groupes armés qui écument la région.

 

 

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