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Chute des cours du cacao : le Mincommerce rassure

Pour le membre du gouvernement, les conséquences provoquées par la baisse du prix de cette denrée ne doit pas décourager…

Pour le membre du gouvernement, les conséquences provoquées par la baisse du prix de cette denrée ne doit pas décourager les producteurs.

Le prix du kilogramme au mois de mai 2017 se situe à environ 800 FCFA contre 1600 FCFA au cours de la même période en 2016. Une chute qui n’est pas sans conséquences sur l’économie du Cameroun, pays producteur de la denrée. « Au cours des six-huit derniers mois, les cours de ce produit sur le marché international ont chuté de l’ordre de 30 – 40%, c’est un phénomène qui préoccupe les pays producteurs au point où une réunion dite de crise, une réunion d’urgence de haut niveau s’est tenue le 24 avril dernier à  Abidjan », explique Luc Magloire Mbarga Atangana, le ministre du Commerce.

Pour le membre du gouvernement, il est important que les producteurs ne renoncent pas pour autant car, le marché se portera mieux. « Il ne faut ne pas reproduire ce qui s’est  passé au début des années 90 qui a consisté à renoncer à la production, parce que quand le marché repart, il repartira. Quand il repartira, le temps que vous remettiez la  main à l’ouvrage, vous arriverez avec un, deux trains de retard », conseille-t-il.

En ce moment, l’offre de cacao est supérieure à la demande, constate le Mincommerce. « L’offre s’est accrue de 15% alors que la demande n’a augmenté que de 1,1% il y a eu un déséquilibre. Est-ce de la faute des producteurs ? Pas forcément. C’est une conjoncture internationale qui a été celle de crise. Il y avait des attentes légitimes fondées sur les nouveaux marchés  de la Chine, la Russie, les pays émergents, etc. Malheureusement, ils ont été affectés par cette crise au point où les  projections qui ont été faites de la croissance  n’ont pas pu être réalisées », explique Luc Magloire Mbarga.

« Il faut inciter les gens à consommer  il faut créer les conditions d’une consommation locale et c’est en cela que vous parlez de la transformation locale. Oui, il faut transformer pour  pouvoir exploiter ce marché africain à présent approvisionné à partir de l’Europe. Le marché existe. Les fondamentaux pour une économie cacaoyère africaine sont bons, ne nous arrêtons pas à ce qui pourrait ressembler à  un épiphénomène pour commencer  à tirer des conclusions alarmistes, nous sommes dans un moment  de correction du marché et le marché repartira », conseille le ministre camerounais du Commerce.

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