L’ancien président de la Chambre administrative de la Cour suprême mettait sa retraite à profit pour faire valoir ses compétences dans l’avocature.
Clément Atangana s’est dit surpris par sa nomination. Le mercredi 7 février 2018, lorsque le décret faisant de lui le premier président du Conseil constitutionnel est tombé, il prenait du repos à son domicile à Yaoundé, après une journée de travail. Depuis sa retraite en 2015, le magistrat avait fait son entrée au barreau du Cameroun. Il n’a donc pas eu le temps de s’ennuyer.
En revanche, il aura fort à faire au Conseil constitutionnel, en tant que premier président de l’organe. Clément Atangana a l’avantage de maîtriser les subtilités des procédures, notamment en ce qui concerne le contentieux électoral. Pendant plusieurs années, il a occupé les fonctions de président de la chambre administrative de la Cour suprême qui, jusqu’à hier, statuait en lieu et place du Conseil constitutionnel.
Clément Atangana a roulé sa bosse dans le domaine de la magistrature au Cameroun. Né le 20 septembre 1941 à Ekoumeyeck, dans la région du Centre, il a suivi ses études secondaires à Yaoundé, puis à Nkongsamba. Son Baccalauréat en poche, Clément Atangana fait son retour dans la capitale du Cameroun pour entamer ses études supérieures, sanctionnées par une licence en droit privé. Clément Atangana est, par la suite, admis à la division judiciaire de l’Ecole nationale d’administration et de magistrature (Enam).
A sa sortie de la grande école, le jeune magistrat entame une carrière qui le conduira dans les villes de Nkongsamba, Eséka, Bafia, Mora, Sangmélima comme juge d’instruction. Il occupera différents autres postes, mais c’est à la Cour suprême que Clément Atangana termine sa carrière, en tant que président de la Chambre administrative.
Clément Atangana est aussi membre titulaire du Conseil de la magistrature suprême du Cameroun.