Cet Allemand de 59 ans a été élu président du Comité international olympique à Buenos Aires. Il prend le relais du Belge Jacques Rogge, qui occupait ce poste depuis 2001
Ce n’est pas une surprise. Thomas Bach a été élu à la majorité absolue au second tour. A Buenos Aires, les 94 membres du jury ont préféré l’Allemand à l’Ukrainien Sergueï Bubka, au Singapourien Ng Ser Miang, au Portoricain Richard Carrion ainsi qu’au Suisse Denis Oswald, président de la fédération internationale d’aviron.
Ce dernier a provoqué la polémique quelques instants avant le vote en déclarant que Thomas Bach, le favori, profitait de sa fonction pour « passer des contrats pour les sociétés qu’il représente » sur la Radio Suisse romande RTS. Il s’est ensuite excusé. A 59 ans, Thomas Bach, natif de Wurtzbourg (Bavière), devient le neuvième président du CIO. Il avait déjà été vice-président de l’institution entre 2000 et 2004. Et membre exécutif depuis 2006.
Champion olympique en 1976, reconverti avocat
Thomas Bach a remporté la médaille d’or à l’issue de l’épreuve de fleuret (escrime) par équipe aux Jeux olympiques de Montréal en 1976. Il s’agit du fait majeur de sa carrière de sportif. Le champion olympique a ensuite poursuivi une carrière d’avocat. Le journal Der Spiegel le décrit comme « l’avocat des puissants ». Homme d’affaires réputé, Thomas Bach a été cité dans un document décrivant les pratiques de l’ancien PDG d’Adidas Horst Dassler, accusé d’avoir versé des pots-de-vin pour obtenir des contrats avec les enseignes sportives.
Thomas Bach est le premier Allemand à occuper le poste de président du CIO créé en 1894, et le huitième européen. En 119 ans, seules neuf personnes ont eu cet l’honneur. Il est plutôt discret en Allemagne. S’il commence à être connu, c’est parce qu’il est l’Allemand le plus haut placé dans les institutions sportives et qu’il dirige le comité olympique national raconte le journaliste sportif allemand Gernot Bauer.