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Crise anglophone : des avocats se désolidarisent du bâtonnier

Le collectif des avocats  assurant la défense des leaders emprisonnés dans le cadre de la crise anglophone a clairement désavoué…

Le collectif des avocats  assurant la défense des leaders emprisonnés dans le cadre de la crise anglophone a clairement désavoué la démarche de Me Jackson Ngnie Kamga

Me Bernard Muna et Me Claude Assira ont entretenu la presse mardi à Yaoundé pour le compte du collectif des avocats qui défendent les leaders anglophones arrêtés dans le cadre de la crise qui secoue les régions du Nord-ouest et du Sud-ouest, notamment Felix Nkongho Agbor Balla, Fontem Neba, Abadem Walters, Mancho Bibixy, entre autres. Au cours de cet échange, les avocats ont clairement désavoué le bâtonnier de l’Ordre des avocats, Me Jackson Ngnie Kamga. Le 9 avril dernier, celui-ci avait annoncé la reprise des activités des avocats dans les régions anglophones pour le 2 mai prochain.

Les avocats de la défense des leaders anglophones détenus –dont fait partie Jackson Ngnie Kamga-, a dit son désaccord avec la démarche du bâtonnier. « Des avocats désapprouvent les démarches entreprises par le bâtonnier de l’Ordre des avocats du Cameroun dans le cadre d’une entité non-représentative des avocats dénommée « conclave » et qui ont été mentionnés dans son communiqué de presse du 9 avril sans avoir préalablement consulté les détenus ni les avocats de la défense », dit le communiqué signé par Bernard Muna, ancien bâtonnier.

Les avocats regrettent également le fait qu’à aucun moment, le bâtonnier de l’Ordre des avocats, dans son communiqué du 9 avril, n’ait demandé la libération des personnes détenues dans le cadre de cette crise et dont il défend pourtant les intérêts.

Par ailleurs, les confrères du bâtonnier ont demandé aux autorités de procéder à la libération des avocats et de toutes les personnes arrêtées, poursuivies et détenues pour terrorisme (en l’occurence).

Le but de cette sortie, a expliqué l’un des intervenants, ne s’inscrit pas dans une logique de défiance mais, il était question pour ces avocats de préciser leur position .

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