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Crise anglophone : l’étrange demande des ravisseurs de Ni John Fru Ndi

Durant sa détention de quelques heures le 27 avril dernier, le chairman du SDF s’est vu exigé le retrait de…

Durant sa détention de quelques heures le 27 avril dernier, le chairman du SDF s’est vu exigé le retrait de tous ses élus au Parlement.

Dans un communiqué rendu public dimanche, 28 avril par le directoire du parti, « les ravisseurs ont demandé que le chairman prescrive aux élus du Sdf de quitter les institutions parlementaires. Ce qu’il a courageusement rejeté ».

Selon ce communiqué, les ravisseurs ont tenté de faire pression sur Ni John Fru Ndi, président national de la deuxième force politique représentée à l’Assemblée nationale et au Sénat, pour qu’il accède à leur demande. En vain. « Voyant que le chairman Ni John Fru Ndi refusait catégoriquement de céder à cette injonction en expliquant sa position et celle de son parti, les ravisseurs l’ont finalement libéré ».

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Le président du Social Democratic Front (SDF), Ni John Fru Ndi, a passé environ huit heures de captivité dans la journée du samedi 27 avril 2019. Il a depuis rejoint son domicile à Bamenda. Quatre autres personnes ont été libérées en même temps que l’opposant historique à Paul Biya. Notamment, son chauffeur, deux des assistants du chairman ainsi que Joseph Atekwana, cadre au Sdf.

 

-Les raisons probables de la demande des ravisseurs-

Le Social Democratic Front a toujours décrié la gestion des manifestations qui ont par la suite débouché sur des violences. Le parti a plusieurs fois réclamé au Parlement l’inscription d’un débat sur la crise anglophone lors des sessions dans les deux Chambres.

Devant la fin de non-recevoir des bureaux à l’Assemblée nationale et au Sénat, dominés par le RDPC au pouvoir, les parlementaires du SDf vont tenter  d’empêcher les travaux de la session de novembre 2017.

Par ailleurs, le Sdf s’est exprimé en  faveur du fédéralisme. Système que le pouvoir de Yaoundé rejette systématiquement, arguant que « la forme de l’Etat n’est pas négociable ».

« Nous sommes contre la violence exercée par les différentes parties belligérantes et avons, à maintes reprises, demandé le retour des militaires – qui ne sont pas des forces de maintien de l’ordre – dans leurs casernes », réitère entre autre le SDF.

En rappel, les sécessionnistes avaient déjà menacé de s’en prendre à tous les élus SDF qui participeraient aux travaux de la session de juin 2017. « C’est nous qui vous avons élus, maintenant nous vous demandons de ne plus vous rendre à Yaoundé », avait fait-ils fait savoir en substance. Gênés aux entournures, les Parlementaires SDF avaient objecté que la meilleur façon de porter la voix des revendications, c’était d’être dans l’hémicycle.

Cependant le député Joseph Wirba du SDF, après avoir un moment été en exil courant 2017, pour avoir soutenu la cause, est revenu au Parlement, mais à de nouveaux pris ses distance avec l’Assemblée nationale et n’a plus été aperçu dans les  couloirs de la représentation nationale.

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