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Demain sera-t-il un monde uniforme ?

Par Michel Lobé Etamé, journaliste La silicon valley et ses start-up nous livrent chaque année de nouvelles révolutions dont le…

Par Michel Lobé Etamé, journaliste

La silicon valley et ses start-up nous livrent chaque année de nouvelles révolutions dont le but est de reculer la mort et de donner une place prépondérante à l’intelligence artificielle. Pour décrypter tout cela, il serait bon de se pencher sur les évolutions technologiques des vingt dernières années. Nous nous rendons compte que nous entrons dans un monde où la machine prend, petit à petit, la place de l’homme.

Est-ce pour autant qu’il faut avoir peur de la machine ? Ces évolutions sont inéluctables. Notre société doit donc trouver une adéquation entre l’intelligence artificielle et l’homme. La révolution 2.0 est en marche. Le monde agricole peut en témoigner avec des solutions numériques innovantes.

Dans cette course à l’excellence, il y a des signes qui ne trompent pas. Notre intelligence a du mal à maitriser ou à s’adapter aux transformations et aux réalisations autour de nous. Le cerveau humain n’a pas la capacité de suivre en temps réel toutes ces évolutions. Il est très éclectique. Cette faiblesse limite alors son champ de vision et ses applications pratiques. Elle réduit au superflu tout ce qui n’intervient pas dans ses besoins immédiats.

Notre cerveau fait des choix limités qu’il peut satisfaire dans un espace de temps. Cela lui permet de programmer ses besoins, ses loisirs, ses congés, ses désirs et même ses rêves. Faut-il en déduire que la machine est plus intelligente que l’homme ? Certainement pas. A ce jour, l’homme peut se vanter d’avoir inventé la machine. Cette dernière n’exécute donc que ses applications.

Les machines du futur pourront-elle penser ? Les recherches actuelles nous amènent à croire que l’intelligence artificielle est évolutive. Une question se pose alors à notre entendement : quelles seraient ses limites ? La réponse à cette question n’est pas subjective. Elle nous amène à observer les évolutions du monde et les progrès de notre civilisation.

Nous pouvons donc conclure que l’homme est intelligent, que sa mémoire s’adapte à toutes les situations et que les champs de recherches sont illimités pour notre cerveau. Les recherches en cours de la Silicon Valley sont pleines d’espoir, mais aussi de déshumanisation. L’intelligence artificielle va intervenir de plus en plus à la place de l’homme. Que deviendra l’être humain ? Toutes ces questions ouvrent un boulevard aux dérives libérales que nous appréhendons mais dont nous ne parlons pas assez. Pour se donner bonne conscience, la Silicon Valley se veut aujourd’hui le chantre du revenu de base anti-pauvreté. N’est-ce pas l’hôpital qui se fout de la charité ?

Le monde de demain se prépare dès aujourd’hui
Maintenant que nous savons que l’intelligence artificielle prendra progressivement la place de l’homme dans la société moderne au cours des vingt prochaines années, des questions nous interpellent. L’homme est-il condamné à devenir un spectateur du monde en évolution ? Imaginez-vous un monde avec des robots assurant pleinement nos tâches quotidiennes ? Quelles seraient alors nos occupations ?

C’est bien le schéma du futur. Nous devons penser dès aujourd’hui à nos nouvelles occupations pour satisfaire nos besoins élémentaires. En effet, la procréation peut être assumée par l’intelligence artificielle. Elle aura même le privilège de reproduire des humains choisis d’avance avec des caractéristiques qui échappent à notre mode classique de reproduction.

Nos ingénieurs de la Silicon Valley ont une réponse à tout. Nous allons évoluer dans un monde qui aplanira de plus en plus les inégalités sociales ou de races. L’homme, objet de la science, prendra la forme la mieux adaptée au monde de demain. Cette évolution programmée et imposée nous conduira vers une société uniforme. Les pays pauvres où les natalités explosent devront s’adapter aux nouvelles règles de procréations contrôlées et planifiées.

Des questions peuvent alors se poser. Quelle sera la proportion de noirs, de blancs ou de jaunes ?

En attendant, le programme de la place de l’intelligence artificielle est en marche. Il se traduit par une politique de mondialisation des marchandises. Ce programme va imposer un revenu universel, la fin des frontières, l’affaiblissement des pouvoirs politiques, l’ubérisation du travail, etc.

Les Sarts up et les multinationales sauront tirer leurs épingles du jeu. En effet, les politiques d’optimisations fiscales gonfleront les revenus des grandes entreprises dont les sièges sont localisés dans les paradis fiscaux. Qui paiera alors l’impôt des sociétés ? Les robots seront-ils imposés ?

Si demain devient un monde uniforme, seul 5% des riches vont le diriger. Nous y verrons messieurs Facebook, Apple, Amazone, Alibaba, Microsoft, Uber, Tesla, Paypal, MC Do, Google, etc. Adieu la patrie, l’uniforme, le drapeau, la variété des langues, les races. Bien malin qui nous dira la couleur du nouvel homme bionique.


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