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Des sujets à controverse à la Une de la presse camerounaise

De la politique à l'économie en passant par le social, les journaux camerounais parus mercredi affichent des titres qui poussent…

De la politique à l’économie en passant par le social, les journaux camerounais parus mercredi affichent des titres qui poussent au pessimisme ou à l’étonnement

S’il y a un domaine qui enflamme de nouveau les passions, c’est bien la crise à la fédération nationale de la discipline (Fécafoot) où, selon l’hebdomadaire Repères, après une transition difficile de 26 mois sous l’égide du Comité de normalisation, l’arrivée aux affaires d’un nouveau bureau exécutif est loin de faire l’unanimité.

L’élection de Sidiki Tombi à Roko à la présidence fédérale, le 28 septembre dernier, semble même avoir ravivé les ranc urs en dépit de l’initiative louable prise par l’intéressé de travailler étroitement avec les pouvoirs publics. Surtout de ramener autour de la même table tous les acteurs du football pour aller à la conquête de nouvelles couronnes.

Au c ur de la man uvre, explique le journal, se trouve le vice-président fédéral, John Begheni Ndeh qui est « dans la peau d’un caméléon ».

Après avoir déclaré que la Fécafoot, qui a vu son processus électoral annulé par le Comité national olympique et sportif (CNOSC), ne l’intéressait pas, il « essaye désormais d’attraper la balle au rebond » en qualifiant la situation comme constituant sa principale préoccupation. Ainsi, Ndeh fait de nouveau volte-face en donnant raison au gouvernement qui a validé ledit processus.

En réalité, renchérit The Guardian Post, l’homme, menacé par des enquêtes judiciaires concernant l’achat foireux d’un avion présidentiel du temps où il était ministre des Transports, tente, après avoir secrètement reçu un chargé de missions de la présidence de la République, de se rallier à la posture des pouvoirs publics pour s’éviter la prison.

Un autre homme dans la tourmente, c’est l’homme d’affaires Paul Fokam Kamogne. Selon Mutations, il est cité dans une conversation téléphonique non authentifiée entre le président de l’Assemblée nationale ivoirienne, Guillaume Soro, et le dernier ministre des Affaires étrangères de Blaise Compaoré au Burkina Faso, Djibril Bassolé.

Présenté comme un soutien financier d’un candidat à la succession du président burkinabè renversé, le milliardaire, qui invoqué des « élucubrations », explique en même temps qu’il s’interroge.

« On n’a jamais dit, souligne-t-il, que je devais donner de l’argent. La conversation dit qu’on devait me contacter. Et la première question que je me pose est celle de savoir si j’ai été contacté. La deuxième question consiste à savoir quelle a été ma réponse. La troisième, c’est : on m’a contacté par quel moyen ? »

Le même Fokam Kamogne et présenté par Mutations comme un financier du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC, opposition), dont le leader, Maurice Kamto, apparaît dans les colonnes de l’hebdomadaire régional Ouest-Echos comme le principal danger de Paul Biya pour l’élection présidentielle de 2018.

Sous le titre, « Maurice Kamto mache vers Etoudi », cette publication, qui a couvert un meeting de l’intéressé le week-end dernier à Bafoussam (Ouest) ayant réuni plus de 10.000 sympathisants, voit l’opposant, fort d’un soutien populaire grandissant, bien décidé à prendre le palais présidentiel.

Dans les colonnes du Jour, c’est le malaise dans le corps médical qui est mis en exergue : les médecins camerounais s’expatrient en masse dans un pays qui en a pourtant énormément besoin. Ils justifient leurs départs massifs par le mal-vivre en contradiction avec la rigueur et la qualité de leur formation.

La même tristesse transparaît en couverture d’Emergence qui affirme que la secte islamiste Boko Haram a déjà fait 18.000 morts et 3 millions de déplacés dans la zone du Lac Tchad.

Le plus préoccupant, insiste la publication, est que cette situation ne semble émouvoir personne parmi les dirigeants des pays touchés en dehors des discours creux qui se multiplient.

« Comment avons-nous fait pour en arriver là ? », s’interroge gravement The Spark qui pour sa part s’intéresse aux jeunes filles transformées en kamikazes et qui continuent de semer la mort à travers des attaques-suicides.

En réponse, l’hebdomadaire dénonce l’endoctrinement et l’enrôlement de personnes naïves, souvent pauvres par des personnes de peu de foi et prétendant servir la volonté divine.


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