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Douala : Anicet Ekanè de nouveau président du Manidem

Lors de son 4ème Congrès ordinaire tenu le samedi 02 juin 2018, le parti politique a confié un mandat provisoire de…

Lors de son 4ème Congrès ordinaire tenu le samedi 02 juin 2018, le parti politique a confié un mandat provisoire de président du bureau politique au candidat à la présidentielle 2011, pour poursuivre la réorganisation du parti.

Une nouvelle mutation à la tête du Mouvement africain pour la nouvelle indépendance et la démocratie (Manidem) est survenue samedi 02 juin 2018 à Douala, lors du 4ème Congrès ordinaire de ce parti politique de l’opposition camerounaise. Anicet Ekane a été porté au poste de président du bureau politique. L’homme politique a reçu un mandat provisoire pour  parachever la réorganisation du parti autour d’un comité de direction du Manidem (Cdm) constitué de 27 membres.

Ce mandat provisoire, à en croire un membre du comité révolutionnaire, ne va prendre un terme que lorsque la situation du parti sera stabilisée. « Il faut soigner les blessures de la désorganisation amorcée avec les passages de Banda Kani, Abanda Kpama et Dieudonné Yebga. Le Manidem va s’engager dans une bataille irréversible en vue de renverser le rapport de forces politiques dans le pays », a-t-il indiqué. Il fait savoir que le vote s’est tenu lors des travaux, à huis clos.

La mission confiée à Anicet Ekane s’inscrit donc dans la continuité de celle à lui accordée en août 2017. On se souvient qu’en réponse à la crise de leadership que connaît le parti depuis le Congrès de 2015, un Comité de réorganisation mis en place à cette époque a pris un ensemble de mesures conservatoires pour la « survie » du parti. Cette instance avait alors désigné Anicet Ekane comme coordonnateur, jusqu’au prochain Congrès. L’assemblée extraordinaire des cadres du Manidem avait, en outre, suspendu l’ensemble des structures du parti.

Onze membres du nouveau bureau politique ont donc également été désignés lors du Congrès de samedi. Valentin Dongmo Fils est le vice-président chargé des élections et des relations avec les institutions. Evarictus Diabe est nommé vice-président chargé de la ruralité. Jean-Baptiste Ketchateng occupe le poste de secrétaire en charge de l’organisation et du mouvement social, tandis que Bedimo Kouo assure le secrétariat à la Communication. Florence Titcho et Mariane Simon sont respectivement secrétaire en charge des Finances et secrétaire en charge des relations avec l’extérieur.

A côté des nominations, de graves sanctions sont tombées. Le Congrès a exclu pour  «fautes lourdes », les nommés Dieudonné Yebga (ancien président du bureau politique), Dikoume Mbonjo, Jean Emmanuel Mpouma et Guillaume Nanga. Pour le cas de Yebga, on se souvient qu’il avait formulé de graves accusations et annoncé des sanctions contre des « camarades » du parti, dont Anicet Ekane, la figure de proue de ce parti. Mais les membres du Manidem avaient indiqué lors d’une conférence de presse que ces accusations sont sans fondement et ces décisions nulles et de nul effet.

Malgré la suspension de l’ensemble des structures du parti par les cadres, Dieudonné Yebga a, plusieurs fois, tenté de s’opposer aux activités organisées par le Manidem. La lutte s’est étendue à travers les réseaux sociaux et dans les médias. La tenue du Congrès de samedi 02 juin a d’ailleurs été menacée par une plainte déposée par Yebga chez le juge de référé heure par heure. Selon nos sources, le plaignant n’a pas obtenu gain de cause lors de l’audience déroulée vendredi, à la veille des travaux.

Concernant les sujets débattus lors du Congrès, il y a eu en bonne place, la crise qui secoue les deux régions anglophones du Cameroun. Le Manidem a réitéré sa position selon laquelle cette crise est liée à la décolonisation tronquée du Cameroun. « La solution demeure donc globale. C’est-à-dire qu’il faut résoudre le problème national kamerunais, achever la décolonisation du pays pour définitivement mettre fin au drame des régions anglophones. Pour faciliter cette solution, le Manidem renouvelle son appel pressant à toutes les bandes armées sécessionnistes ou non de déposer les armes », lit-on dans le communiqué final du Congrès, auquel a participé une délégation de 17 militants venus de la région du Sud-ouest.

 

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