Société




Douala : le chemin de croix des passagers après l’affaissement du pont de Yassa

Ils attendent pendant des heures dans les compagnies de transport, des bus qui mettent près d’une demi-journée pour quitter de…

Ils attendent pendant des heures dans les compagnies de transport, des bus qui mettent près d’une demi-journée pour quitter de l’entrée Est pour le centre ville.

Pas l’ombre d’un bus dans les terminaux d’embarquement de l’agence de transport interurbain Finexs Voyages ce vendredi 27 juillet 2018. L’horloge affiche 15h20. Les clients, en nombre, ont pris place un peu partout. Ils sont assis sur des bagages, adossés contre un mur ou debout pour la plupart. Un car Coaster de 19 places de la compagnie vient de stationner non loin du guichet.

Le mini car se propose de transporter les passagers pour Yassa, où les bus gros porteurs de 70 places de Finexs sont immobilisés, suite à l’affaissement des buses sur un ouvrage de franchissement au lieu-dit Cogefar. Les passagers, six fois plus nombreux que les places disponibles, se bousculent. Des éclats de voix se font entendre. Il a fallu de peu pour que deux clients en viennent aux mains. Le chef d’agence alerté par le grabuge se rapproche des passagers en colère et discute avec eux pour les expliquer la situation qui perdure depuis mercredi à l’entrée Est de la ville.

«Nous faisons du service minimum depuis quatre jours déjà. Ce n’est pas de notre faute. Les bus sont coincés à Yassa. Cela est dû aux travaux d’aménagement d’une déviation, à la suite de l’effondrement d’une buse à Yassa. Un bus met près de 12 heures pour quitter de Yassa pour l’agence à Akwa. Prenez votre mal en patience», explique le responsable pour justifier la raison de ce transbordement institué.

Dans la foule, des passagers ayant acheté un ticket Vip la veille se retrouvent encore à Douala. « Ils ont annulé tous les bus Vip. On a reconverti nos billets en classique. Mais jusqu’ici, nous n’avons pas encore été embarqués. Je dois prendre part en urgence à une cérémonie à Yaoundé aujourd’hui», fait savoir une jeune dame. Dix minutes plus tard, deux bus gros porteurs font leur entrée dans l’agence Finexs. Les passagers affichent un petit sourire.

Mais Clinton Fatcheu ne sait pas s’il fera partie de l’effectif des passagers à embarquer dans lesdits bus. Le jeune étudiant de l’université de Yaoundé 1 a quitté la localité de Loum depuis 5h du matin pour se rendre à Finexs Voyages. Il était attendu à Yaoundé autour de 12h. A 15h30 min, l’étudiant se trouve encore dans la capitale économique. «J’ai appris la nouvelle de l’affaissement du pont à Yassa. Mais je ne savais pas que ça avait un impact sur l’axe Douala-Yaoundé », déplore –t-il.

A 15h 30, tout juste cinq bus ont quitté l’agence de Finexs Voyages avec des passagers à bord. «Nous tournons au ralenti. On est 50% de notre rythme normal », indique une source à la cellule de Communication.

A l’agence de voyages Garanti Express, aucun bus n’est visible cet après midi de vendredi. Des employés indiquent que de toute la journée, trois voyages au départ de Douala ont été effectués, à savoir les départs de 9h, 11h et 13 h. A 15h45, les passagers du départ de 16h en direction de Yaoundé attendent encore l’arrivée du véhicule qui les transportera. « Aucun bus de Yaoundé n’est arrivé dans notre agence de Douala depuis ce matin», indique un employé.

A Touristique Voyages, on fait savoir qu’un bus arrivé jeudi soir à Yassa a intégré l’agence au quartier Akwa le lendemain, autour de 8h. A 16h vendredi, les quatre bus de la journée qui avaient déjà quitté l’agence pour se rallier Yaoundé se trouvaient encore bloqués dans les embouteillages entre Ndokoti et Yassa, apprend-on.

« Seuls deux bus venant de Yaoundé sont déjà arrivés dans l’agence à Douala. En temps normal, nous avons des arrivées toutes les heures », déplore un bagagiste à Touristique Express. Il souhaite que les travaux d’aménagement de la déviation à Cogefar s’achèvent rapidement, pour un retour à la normale des activités.

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