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Drame d’Eseka: des familles de victimes poursuivent le groupe Bolloré en justice

Les 28 familles à l'origine de la plainte déposée mercredi devant le TGI d'Eseka espèrent ainsi faire éclore la vérité…

Les 28 familles à l’origine de la plainte déposée mercredi devant le TGI d’Eseka espèrent ainsi faire éclore la vérité sur les culpabilités dans cette tragédie et recevoir des indemnisations

Vingt-huit familles se sont accordées pour poursuivre le groupe Bolloré et sa société Camrail en justice suite à l’accident ferroviaire qui ôté la vie à 79 personnes et fait près de 600 blessés à Eseka le 21 octobre 2016.

L’information est relayée par le magazine Jeune Afrique.

La plainte a été déposée mercredi, 02 novembre 2016, au Tribunal de grande instance de ladite localité. Les familles espèrent ainsi faire ressortir «la chaine de responsabilités» des parties impliquées dans ce drame, et parvenir à une «indemnisation» des personnes éprouvées.

Ces familles se font assister dans les procédures par Me Guy Olivier Moteng. Ce dernier était membre du collectif d’avocats formé pour accompagner la famille de Monique Koumateke, une parturiente morte à l’hôpital Laquintinie de Douala au mois de mars, suite à la négligence du personnel soignant.

La plainte déposée dans le cadre de la tragédie D’Eseka vise le directeur de Bolloré général de Bolloré, le directeur technique de Camrail et le chauffeur du train 152, le nommé Mathias Yetna, pour «défaillances, des négligences et omissions de porter secours, a indiqué le magazine.

Déclaration et contre-déclaration
Depuis la survenue de l’accident ferroviaire il y’ a deux semaines, les populations assistent à un jeu d’avis et de contre-avis. Quelques jours après le déraillement le ministre camerounais des Transports, Edgard Alain Mebe Ngo’o, déclarait que la décision de rajouter huit wagons au train Intercity afin de satisfaire la forte demande des voyageurs au départ de Yaoundé pour Douala, avait été prise par Camrail. Cette déclaration qui visait à le dédouaner de toute responsabilité dans l’accident. Le groupe Bolloré a confirmé cette révélation mais a mis en cause l’excès de vitesse dans le déraillement du train.

Le chef de l’Etat Paul Biya a constitué une commission de doit présenter un rapport sur les circonstances du drame et les mesures à prendre pour éviter de telles catastrophes à l’avenir.

En attendant, Guy Olivier Moteng entend porter plainte en France contre Bolloré. Il envisage de même de poursuivre le gouvernement camerounais.


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