CultureCultureArts visuels, Danse et Théâtre




Ecrans noirs: Week-end de démarrage tout en lumière

C'est avec une Calixte sur les feux des projecteurs que s'est ouverte la 14ème édition des écrans noirs du cinéma…

C’est avec une Calixte sur les feux des projecteurs que s’est ouverte la 14ème édition des écrans noirs du cinéma à Yaoundé

Manu porté à l’écran
Le soir du Samedi 29 mai 2010 était jour de montée des marches au palais des congrès de Yaoundé. De nombreuses personnalités de la culture, de la politique et de la communication étaient présentes pour assister à l’ouverture de la 14ème édition des écrans noirs du cinéma Africain. Une soirée pour un double honneur. Le premier à Calixte Beyala, la romancière franco camerounaise, nouvellement intéressée par la production cinématographique. Le deuxième, le sujet du film de Calixte, Manu Dibango, le musicien camerounais le plus célèbre de ces cinquante dernières années. Le film, « Manu Dibango ». Un documentaire long de 55 minutes environ. L’occasion a été donnée au public présent, de découvrir le coté caché de Manu. Il arrive en France très jeune, il avait 15 ans. Malgré la pression de son nouvel environnement (climat rude, exclusion sociale), il comprend qu’il a un talent qui lui donne un certain intérêt, la musique. Il jouera de la saltimbanque. Un jour son père lui fait un cadeau, un saxophone, qui marquera pour lui le début de sa vocation. Les chemins du succès lui sont désormais ouverts, mais Manu éprouve quelques regrets. Il ne s’est pas assez impliqué du sort de ses frères africains alors que sa notoriété lui en conférait la possibilité. Je m’intéressais pas aux souffrances des peuples africains, tout ce que je voulais c’était jouer de la musique.

Calixte explique son film
Bon ou mauvais, le public de samedi a été ravi. L’ambassadeur Bruno Gain de France a trouvé le concept magnifique,de voir Manu comme ça parler de sa vie et des moments qui l’ont le plus marqué. Calixte Beyala au cours d’une conférence de presse donnée hier dimanche, au village du festival explique son film: Je vous avoue que l’idée pour moi était de faire un mélange où on pouvait retrouver l’histoire de l’Afrique de ces cinquante dernières années, mais je voulais le faire avec quelqu’un qui est un produit de la diaspora(.) j’ai dit à Manu, parce que Manu c’est un ami de longue date, tu vas faire le documentaire tu dois y participer. Elle révèle aussi qu’elle avait le choix entre Manu et le sénégalais Youssou N’dour. C’était lui le choix de France télévisions, mais j’ai dit je préfère Manu. Au cours de la conférence elle refusera aussi avec beaucoup d’énergie l’idée d’être venue aux écrans noirs pour faire du lobbying politique. Je n’ai pas besoin de faire du lobbying politique aux écrans noirs parce que dans cette aventure ce sont les chefs d’Etats qui vont voter et je n’en ai vu aucun ici déclarera-t-elle un peu excédée par la question d’un journaliste présent dans la salle. Dans la salle de conférence, discret mais reconnaissable, le haïtien Arnold Antonin, lauréat du prix du documentaire l’an dernier. Il revient cette fois avec un long métrage.

Opération de charme pour TV5 et canal horizons
La fête d’ouverture s’est poursuivie dimanche soir à l’hôtel Hilton de Yaoundé. La chaine internationale de télévision TV5 et le groupe Canal horizon Overseas ont offert un cocktail aux cinéastes et aux hommes de média. Une opération de communication très soignée. Les deux organisations sont partenaires actifs du festival. Ils sont tous deux parrains d’un prix. L’occasion aussi de présenter la nouvelle WebTV de TV5. Dans leurs différentes interventions, les deux managers (TV5 et canal Horizons) se sont dits prêts à supporter dans une certaine mesure, les projets de production audiovisuelle. Ils sont là aujourd’hui, et c’est l’occasion pour vous les jeunes de saisir votre chance et de forger les opportunités. Dans la salle des grands noms de l’audiovisuel au Cameroun. Blaise pascal Tanguy, producteur et patron d’une maison de production: Je suis très admiratif de la qualité de l’organisation je reviens du festival vues d’Afrique de Montréal et je trouve bien qu’au Cameroun, les gens commencent à comprendre l’importance et le vrai sens des choses. La nuit s’est terminée au village du festival.

Calixte Beyala, star de l’ouverture avec son film « Manu »
Journalducameroun.com)/n

Suivez l'information en direct sur notre chaîne