L’entraîneur adjoint des Lionceaux du Cameroun évoque le match des huitièmes de finale face au Mexique
Quelle lecture faites-vous du match gagné (1-0) face à l’Uruguay?
Notre équipe était dos au mur. Il fallait une victoire ou rien et dans ces cas là la tension est à son comble. Il faut être costaud et les gars l’ont été. Il y a eu quelques réaménagements au niveau du onze entrant; ça fait partie de la gestion des effectifs dans une compétition. Mais je crois que le plus important dans ce match était de réapprendre à gagner. Finalement nous sortons d’une poule assez difficile où il y a eu beaucoup de matches nuls et ou les rares victoires n’ont pas dépassé un but d’écart.
Le match face à l’Uruguay a été trop tendu, pourquoi?
Les deux équipes étaient sous la menace d’une élimination et la plupart des joueurs avaient les nerfs à fleur de peau; de plus les uruguayens voulaient le nul et se sont énervés dès qu’ils ont pris un but. Ils ont distribué pas mal de coups.
On va dire que le Cameroun a gagné ce match à l’Italienne, en jouant trop tactique. Était-ce un choix délibéré?
Après les deux premiers matches, il fallait une réaction en termes de résultat. Il était important de réapprendre à gagner; sans les fioritures qui nous ont couté cher lors des deux matches précédents.
En l’absence de Franck Kom, suspendu, comment le Cameroun va-t-il s’organiser au milieu de terrain, pour contenir les assauts des Mexicains?
Franck Kom, c’est la tour de contrôle au milieu. Dommage, mais une équipe ne se bâtit pas seulement autour d’un ou deux éléments. Il faut s’adapter en permanence en fonction de la tournure des événements.
Comment les Lionceaux vont-ils aborder le match face à Mexique?
Le Mexique joue très bien, c’est une équipe redoutable. Nous irons jouer avec nos moyens. Dans la phase qui va démarrer, il faudra être aussi fort dans la tête qu’habile techniquement et tactiquement.
Le fait de jouer en altitude est-il un gros handicap pour le Cameroun?]
L’altitude c’est à Bogota, partout ailleurs c’est normal. Les joueurs donnent parfois l’impression de manquer de souffle mais on n’a pas le choix.
Un mot sur l’ambiance générale dans la délégation camerounaise…
C’est cool. Tout le monde est content. Il nous reste à être satisfait. Nous devons féliciter ces joueurs qui ont bravé l’enjeu et l’altitude pour arracher cette qualification qu’ils ont eux mêmes compliqué. Au niveau du staff technique, le coach tient à ce qu’on n’encombre pas leur esprit afin qu’ils se concentrent uniquement sur le jeu. Les autres aspects ne les intéressent pas.
Quelle équipe vous a fait forte impression au premier tour?
L’équipe colombienne.
Qu’est-ce qui fait la force de cette équipe? Le soutien populaire ou la qualité de jeu?
La Colombie joue très bien et avec le public, ils sont encore plus forts. C’est un jeu technique avec du mouvement et de la vitesse, des individualités tout y est. Ils ont tout explosé sur leur passage y compris les champions d’Europe. C’est un adversaire qu’il faut aborder de manière spéciale.