Peu de gens se soucient des règles de nutrition et versent dans l’excès!
« Les jours de fête, je ne m’amuse pas. Je mange sérieusement, parce que je n’en ai pas l’occasion tous les jours ». Tels sont les propos qu’adressait un jeune vendeur ambulant à un collègue il y a quelques jours au Boulevard du 20 mai à Yaoundé. Comme quoi, lorsqu’il y a abondance de nourriture, il doit en profiter pour combler les vides laissés dans son estomac les autres jours de l’année. Et il n’est pas seul à envisager de faire bombance le 25 décembre et le 1er janvier. Bien des jeunes de la capitale du Cameroun ont à c ur de marquer « gastronomiquement » la célébration de ces fêtes. D’autres visent des records en terme de boisson. C’est le cas de Brice, élève en classe de première. « Le 25 décembre, mes six amis et moi avons envisagé d’aller dans un bar à Ekounou. Là bas, nous allons payer deux casiers de petites Guinness que nous allons mettre sur la table, question de boire jusqu’à la lie », dit-il. Marcel Fouda, commerçant, a un plan tout aussi époustouflant: « En soirée, mes amis et moi allons nous promener de bar en bar, nous irons au Yafe et puis en boite. Je ne vais cependant pas aller au-delà de 7 music parce que je sais que si je le fais, je vais rentrer chez moi en rampant », prévient -il avant de préciser: »j’ai quand même quelques restrictions comme la castel, le whisky black ou le Gin Tonic qui me donnent des maux de tête ou me tournent le ventre. J’évite au maximum de les prendre ». Mais ceux qui ne sont pas nantis ne peuvent s’autoriser pareilles dépenses. C’est alors qu’ils s’invitent en grand nombre les lieux de fête non contrôlés avec des accoutrements de responsable. Ils se reconnaissent au volume de leur plat après le service.
Mais tous les yaoundéens n’envisagent pas de faire bombance pendant les fêtes. D’autres prônent la modération. Joseph, graveur, prévoit de faire comme tous les jours: « En période de fête je me comporte comme à l’accoutumée. Je n’attends pas la période des fêtes pour boire ou bien manger. La fête pour moi se résume simplement à quelques promenades, et rien de plus ». Même son de cloche chez Gervais, vendeurs de vêtements prêt-à-porter. « Je mange même moins en période de fête. Et surtout, j’évite de faire des mélanges », soutient-il. Libre à tous par contre de faire des excès chez Mme Barga : « Mes enfants sont déjà grands. Je n’ai plus à surveiller leur alimentation. Je me contente de faire des achats et préparer », dit -elle alors qu’elle sort du marché du Mfoundi ce jour. Pour Doris, étudiante en Chimie à l’université de Yaoundé I, les fêtes ne sauraient être le moment de s’empiffrer. « Quand on est étudiant, on ne connaît pas la fête. Surtout lorsqu’on est loin des parents », regrette t-elle.