Industries polygraphiques au Cameroun: Une nouvelle ère commence!

La convention collective nationale a été signée le 28 janvier dernier, il aura fallu 32 ans! Il a fallu du…

La convention collective nationale a été signée le 28 janvier dernier, il aura fallu 32 ans!

Il a fallu du temps! 32 ans que les travailleurs des industries polygraphiques attendent la signature du précieux sésame devant améliorer considérablement leurs conditions de vies. Le rêve est devenu réalité ce mercredi après la signature du document par les différents acteurs. Autour du professeur Robert Nkili, Ministre du travail et de la sécurité sociale, le groupe employeur et celui des travailleurs ont paraphé la convention collective nationale des industries polygraphiques et activités connexes.

Il a fallu trois mois d’intenses négociations pour que la commission paritaire mixte de négociation mise en place le 2 mars 2008 parvienne à un accord qui règlemente les rapports de travail entre les employeurs et les travailleurs dans cette branche d’activités, dans le but d’améliorer les conditions de vie et de travail des employés. Le champ d’intervention de la convention collective des industries polygraphiques et activités annexes couvre les domaines et emplois les plus diverses de l’imprimerie et des industries polygraphiques : Infographie, montage, composition, photocomposition, encartage, reliure, dorure, héliogravure, enliasserie, tirage, impression.

Photo de famille après la signature de la convention
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Selon le professeur Robert Nkili, Ministre du travail et de la sécurité sociale, la signature d’une convention collective est un fruit du dialogue social triomphant. Un dialogue social qui permet ainsi aux nombreux employés du secteur des industries polygraphiques et activités annexes de voir leurs bourses s’agrandir de quelques billets. Là ne se limite pas les avantages qu’offre ce document. Pour autant qu’il traite du contrat de travail, de l’exercice du droit syndical, du salaire et des conditions de travail, de la protection sociale du travailleur, des primes, indemnités et gratifications, il contient une panoplie d’autres avantages. Le contrat de travail y est bien défini, de même que la classification professionnelle des différents emplois, le reclassement, la promotion, la formation continue des travailleurs. Le droit syndical est aussi protégé par la convention collective.
A titre d’exemple, il est même possible à un délégué du personnel de réintégrer son emploi trois ans après qu’il est été appelé à exercer les fonctions de permanent syndical. Dans le même ordre d’idée, les salaires et les conditions de travail sont nettement améliorés dans ce document. Illustration en est faite avec les primes de fin de carrière qui vont jusqu’à cinq mois de salaires. Bien plus, les avancements sont systématiques, le travail de nuit est rémunéré à la hausse, les congés payés, et surtout les salaires revus à la hausse ainsi qu’il suit :

de la I à la VI catégorie 25 %
de la VII à la IV catégorie 15 %
De la X à la XII catégorie 10 %

En outre, les primes, indemnités et gratifications concernent notamment les médailles d’honneur du travail en argent (75.000F), en vermeille (100.000F), en or (150.000F). La convention collective des industries polygraphiques institue également les primes de caisse, les primes d’assiduité, les indemnités de transport, d’engin ou de logement allant de 20 à 30% du salaire. Enfin la protection sociale du travailleur, les mesures d’hygiènes et de sécurité, de même que la tenue de travail sont promues par la convention collective des entreprises polygraphiques. Que dire des employeurs! Il ne sont pas du tout en reste, ce d’autant plus que la convention collective recommande aux employés le travail bien fait, l’assiduité, le secret professionnel, la lutte contre les absences non justifiées, et surtout le travail parallèle ou frauduleux.

Pr Robert Nkili, Ministre du travail et de la sécurité sociale
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