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Issa Tchiroma: «Le Cameroun n’a pas vocation à devenir un vaste camp de réfugiés à ciel ouvert»

Le ministre de la Communication s’est ainsi exprimé mercredi au sujet de l’afflux des réfugiés nigérians en territoire camerounais L’accueil…

Le ministre de la Communication s’est ainsi exprimé mercredi au sujet de l’afflux des réfugiés nigérians en territoire camerounais

L’accueil des milliers de réfugiés nigérians embarrasserait-il le gouvernement camerounais? «Le Cameroun, nonobstant de sa générosité et sons sens de l’hospitalité, n’a pas vocation à devenir un vaste camp de réfugiés à ciel ouvert», a déclaré le ministre Issa Tchiroma, lors de sa communication du 29 mars.

Ces propos du ministre de la Communication surviennent alors que le Cameroun est mis en cause, par le HCR, dans des faits de rapatriement forcé de plus de 31 000 réfugiés nigérians.

Selon Issa Tchiroma, le pays abrite plus de 550 000 réfugiés provenant principalement du Nigéria et de République centrafricaine. Parmi elles, se trouvent plus de 87 000 Nigérians dont 60 000 sont hébergés dans le seul camp de Minawao (Extrême-Nord). A cela il ajoute des milliers d’autres réfugiés accueillis dans des familles «dont les ressources sont pourtant modiques

«Cet afflux de réfugiés constitue une charge particulièrement lourde pour les pouvoirs publics, de même que pour les communautés d’accueil dont les ressources déjà limitées, se trouvent soumises à une pression souvent forte»

«A ce jour, la région de l’Extrême-Nord enregistre plus de 200 000 personnes déplacées qui ont été recasées dans d’autres villages éloignés de la frontière. Or dans le même ordre d’idées, il est avéré que seule une petite partie du territoire nigérian est touchée par les agissements du groupe Boko Haram. Il serait donc logique que les ressortissants nigérians qui fuient les exactions de ladite secte soient recasés dans des zones sécurisées de ce pays.

Mais pour Tchiroma, il n’est question de continuer à porter des accusations contre le Cameroun. Plutôt, le ministre invite la communauté à continuer à apporter au pays son soutien. «Le Cameroun entend continuer à respecter ses engagements internationaux en matière d’assistance et de protection  des réfugiés», a-t-il tenu à rassurer.

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