La représentation camerounaise de cette organisation a organisé le jeudi 16 juin, des activités autour des enfants en relation avec les ses employés locaux et ses partenaires.
Encourager le dialogue Parents-enfants
«Nous avons le droit de savoir», c’est le slogan retenu par la coopération allemande (GIZ) au Cameroun, à l’occasion de la célébration le 16 juin 2011, de la journée de l’enfant africain. Objectifs de la manifestation: Sensibiliser l’ensemble du personnel, les collaborateurs, les consultants et les enfants sur leurs droits relatifs à la prévention du VIH Sida. Un appel qui a connu une réponse optimale. Une centaine d’enfants ainsi que leurs accompagnateurs étaient présents pour l’événement à la fondation Friedrich Ebert à Yaoundé. Au cours des différentes activités, l’encadrement de circonstance a dans les échanges voulu amener les enfants à reconnaître leurs droits et surtout leurs devoirs.
Un exercice très lucratif, de nombreux jeunes présents ont fait part de leur vision de la réalité qui est la leur. Avec les parents, il était question de sensibiliser sur la promotion du respect par eux des droits de l’enfant à travers notamment l’établissement d’un dialogue franc entre les deux parties. Un des moments forts de cette phase a été la discussion ouverte sur le sujet du VIH. Le partage d’expérience aura permis d’établir que du côté des parents comme des enfants, parfois on a du mal à se comprendre à cause du manque d’échange sur le sujet, les parents considérant la question comme tabou, et les enfants, un élément de leur secret de jeunes. Pour y parvenir, le programme Main streaming VIH de la GIZ qui organisait la manifestation, a tout d’abord préparé les jeunes présents à prendre la parole face aux parents. Il leur a aussi été expliqué le sens et la portée du thème retenu cette année par les États africains. Ensuite dans une opération de question réponse les encadreurs se sont assuré que le message est bien passé et les meilleurs par atelier ont été récompensés.
Faire de l’initiative un exemple
Satisfaction de tous les participants: Ce qui m’a marqué c’est la possibilité qu’il y avait à discuter de la question du Sida avec des personnes plus grandes et surtout mon tonton qui était juste à côté je ne l’avais jamais fait. J’ai personnellement beaucoup appris et sur beaucoup de chose je pense qu’il ne faudra plus qu’on me tire les oreilles, a fait savoir Sandrine une jeune participante de 15 ans. Certains parents présent ont admis avoir éprouvé de la gène. Cela n’arrive pas tous les jours de discuter avec les enfants, et quand il faut parler de sida et de VIH, ou encore du droit des enfants, c’est parfois difficile pour nous les africains. Mais je retiens que ce sont des pistes de thérapie sociale à améliorer, cela réduirait de beaucoup l’incompréhension qu’il y a entre les parents et leurs enfant, commente pour sa part Thierry, un participant.
Une date désormais historique
La Journée de l’enfant africain il faut le rappeler, commémore la marche de 1976 à Soweto, en Afrique du Sud, lorsque des milliers d’élèves africains sont descendus dans la rue pour protester contre la mauvaise qualité de leur éducation et exiger que soit respecté leur droit à recevoir un enseignement dans leur propre langue. Des centaines de jeunes garçons et filles avait été abattus et pendant les quinze jours de manifestation qui ont suivis, plus d’une centaine de personnes ont été tuées et plus d’un millier blessé. Aujourd’hui l’enfant africain continue de subir des violations de ses droits. Le choix du thème du sida par la GIZ cadre avec l’une de ses missions au Cameroun qui concerne le secteur de l’assistance à la santé. En commémorant cette journée à leur manière, le message qu’elle semble avoir voulu passer au-delà même de l’événement, est que chacun dans son secteur d’activité, devrait prendre des initiatives en faveur des droits de l’enfant. Dans les rues camerounaises, le phénomène des enfants de la rue prend toujours de l’ampleur. La plupart des enfants des rues connaissent la drogue, et sont exposés au VIH / Sida. Il a aussi été rapporté que dans certains cas, les personnes chargées de protéger les enfants sont celles qui commettent des crimes contre eux, commente un responsable d’association de protection des jeunes. Plusieurs d’entre eux sont obligés de se livrer à des activités commerciales dans les grands carrefours, vendant parfois les produits de grandes firmes implantées au Cameroun. L’irresponsabilité des parents camerounais les pousse encore aujourd’hui à accoucher des enfants, sans véritable moyens d’assurer leur encadrement. Le plus grave c’est que ces enfants ignorent parfois que c’est en violation de leurs droits qu’ils vivent ces situations, d’où toute l’importance du concept «Nous avons le droit de savoir», s’agissant des enfants.