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La Sosucam éprouve des difficultés à écouler plus de 50 000 tonnes de sucre

Le leader de la production sucrière au Cameroun accuse "les volumes massifs d'importation et de contrebande" sur le marché national…

Le leader de la production sucrière au Cameroun accuse « les volumes massifs d’importation et de contrebande » sur le marché national

La Société sucrière du Cameroun (Sosucam) ne se porte pas bien, et c’est sa direction générale qui l’affirme. Le leader de la production sucrière dans le pays éprouve des difficultés à écouler plus de 50 000 tonnes de sucre, actuellement stockées dans ses magasins. La filiale du groupe français Somdiaa subit « une crise de ses ventes et détient en ce moment plus de 52 000 tonnes de sucre dans ses magasins de Mbandjock et Nkoteng (dans la région du Centre-Cameroun, ndlr) », déplore t-elle dans un communiqué publié jeudi, 21 avril 2016.

Et pour cause: « les volumes massifs d’importation et de contrebande entrés illégalement qui « asphyxient le marché national ».

Depuis le début de l’année 2016, la Sosucam explique annonce avoir livré sur le marché camerounais 8 000 tonnes de sucre par mois, au lieu des 13 000 ou 14 000 tonnes habituellement livrées au cours des exercices précédents sur la même période: « résultat de la concurrence déloyale, des importations frauduleuses et de la contrebande ».

En 2014, la société avait accumulé des stocks de sucre d’une valeur de 10 à 15 milliards de F CFA, dénonçant à cette époque une concurrence déloyale venue d’Inde et du Brésil avec des prix plus faibles que les siens. Pour lui redonner une bouffée d’air l’année suivante, le ministère du Commerce avait décidé de suspendre l’importation de sucre.

A côté des invendus, la Sosucam doit aussi faire face à une saison particulièrement « rude ». L’année 2016 « est la quatrième année la plus sèche et ayant provoqué le plus de stress hydrique pour les cannes à sucre depuis 1983 », indique l’entreprise. Selon le président-directeur général de la filiale camerounaise de la Somdiaa, Louis Yinda, cette saison « pourrait entamer le potentiel de production de la Sosucam de 7 à 8% ».


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