Annonce faite par le ministre de la Défense envers ses pairs de la région, lors de la tenue de la réunion sur la sécurité dans cette zone, qui vient de s’achever à Yaoundé
La deuxième réunion des ministres de la Défense nationale et des chefs d’Etat-major sur la sécurité dans le bassin du Lac Tchad des pays membres de la Commission du bassin du Lac Tchad (Cblt), qui s’est déroulée le 18 mars 2014 à Yaoundé, a permis de mettre sur pied une force multinationale. Elle devra faire face à l’insécurité grandissante dans cette zone, que partagent le Cameroun, le Niger, le Nigéria, la République centrafricaine et le Tchad.
Les délégations de ces pays ont décidé que la force aura un mandat d’un an et sera dirigée pendant une période transitoire de six mois par le Nigéria. Côté Cameroun, c’est le colonel Ndougou Hypolite Jean, nommé conseiller militaire auprès du secrétaire exécutif de la Cblt, qui coordonnera la cellule de suivi de la Force. Le ministre délégué à la présidence chargé de la Défense du Cameroun, Edgard Alain Mebe Ngo’o, a annoncé officiellement que le Cameroun fournira un bataillon de 700 militaires.
La Force multinationale de la Cblt a pour mandat formel d’« assurer la paix et la sécurité dans le bassin du Lac Tchad afin de garantir la libre circulation des personnes et des biens et le développement économique et social ». Ces dispositions sont encore toutefois couchées sur la papier, en attendant les financements des bailleurs de fonds étrangers et des organisations sous régionales du continent. De plus, comme cela é été reconnue lors de cette réunion ministérielle de Yaoundé, il faudra attendre six mois supplémentaires pour finaliser la mise sur pied de la force, après le sommet des chefs d’Etat et de gouvernement de la Cblt qui se tiendra cette année au Niger.