Jusqu’au 2 février, il sera question des avancées et des reculs de l’Afrique en matière de politique et d’économie
C’est à la fin de la Coupe d’Afrique des nations de football que s’est ouvert à Addis-Abeba la 14ème session ordinaire de la Conférence de l’Union africaine sous le thème: technologies de l’information et de la communication en Afrique : défis et perspectives pour le développement. La cérémonie d’ouverture officielle s’est déroulée en présence du Secrétaire général de l’ONU, du président de la commission européenne, et du Guide Muammar El Kadhafi, président en exercice sortant de l’UA. Devant le président de la Commission africaine Jean Ping, le chef d’Etat du Malawi, Bingu Wa Mutharika a accepté le passage de témoin. Il est désormais le président en exercice de l’UA pour une année.
Dans son discours d’ouverture, le président de la commission de l’UA est revenu sur le point de la situation politique et économique africaine marquée par plusieurs reculs. On connaît l’Afrique riche en ressources du sol et du sous-sol. On connaît aussi l’Afrique qui souffre des maladies, des dysfonctionnements structurels, de l’insécurité et de l’instabilité politique. C’est cette responsabilité qu’accepte le nouveau président de l’UA qui appelle ses pairs à plus d’actions «il faut aller au-delà des décisions, résolutions et déclarations et commencer à agir, le temps est venu de développer l’Afrique» a-t-il prescrit.
Ce 14ème sommet de l’UA, qui s’achève mardi, évoquera donc l’avenir du Soudan un an avant le référendum sur l’indépendance du Sud; ce pays est considéré comme le talon d’Achille du continent. Au niveau militaire, l’UA se trouve esseulée sur place. Prière est lancée aux Etats africains d’envoyer des troupes dans ce pays. Mais aussi, au regard de quelques succès de médiations entreprises par l’organisation dans certains autres zones d’instabilité politiques, l’on envisage d’associer les clans soudanais à la recherche de la paix. La guerre civile en Somalie devient préoccupante dans la mesure où cette zone du continent est considérée comme l’une des plus dangereuses du monde. L’impasse politique à Madagascar et le régime de transition en Guinée un an après le coup d’Etat militaire ont été considérés comme des reculs, au plan des changements non constitutionnels.
Des phénomènes contre lesquels s’insurge le Secrétaire général de l’Onu, invité de l’UA. Dans son allocution, Ban Ki-moon est revenu sur la place de l’Afrique dans l’exécution et la réalisation des Objectifs du millénaire pour le développement (Omd). Lesquels feront l’objet d’un sommet spécial en septembre, à New York, en marge de l’Ag annuelle de l’Onu. L’accent sera mis sur la lutte contre la mortalité maternelle et infantile, la problématique de l’emploi, le développement des Tic. M. José Luis Rodriguez Zapatero, président en exercice de l’UE quant à lui, dans son discours, insisté sur l’importance de préserver la liberté du continent en assurant de l’attachement du vieux continent à l’Afrique. Pour parler de l’UE, il a avancé que: «Nous serons toujours aux côtés de l’Afrique, nous sommes à côté de l’Afrique et nous avons besoin de l’Afrique»
Haïti chérie
A l’ouverture du sommet, un hommage a été rendu aux quelques 170 000 victimes du séisme de Haïti, et les plus d’un million de déplacés. Pour en parler, le président de la commission de l’UA Jean Ping a évoqué la dette de l’Afrique vis-à-vis d’Haïti, «première République noire du monde en 1804». Pour lui, l’UA devrait se pencher sur la proposition du président Abdoulaye Wade, de voir dans quelles mesures l’on pourrait envisager un retour des Haïtiens qui le désirent en terre d’Afrique.
Union Africaine et partenariat avec la CAF
L’accord a été signé au matin des quarts de final de la Coupe d’ Afrique des nations qui s’est achevée le 31 janvier. Les mesures visent à nouer des relations dans le cadre de l’Année de la paix et de la sécurité en Afrique. Les objectifs de ce partenariat qui s’étend le long de l’année 2010 sont de: imprimer une nouvelle impulsion aux efforts de paix et de sécurité sur le continent; conférer une plus grande visibilité aux efforts en cours et antérieurs déployés par l’UA sur le terrain; accélérer la mise en uvre des engagements pris par les Etats membres dans différents instruments pertinents de l’UA; et harmoniser tous les efforts de promotion de la paix et de la sécurité, y compris ceux entrepris à la base. Nul doute que l’on cherche ardemment à éviter que ne se reproduisent les incidents de Cabinda.
