Dans un communiqué publié jeudi, le ministre de la Communication rejette les allégations d’Associated Press
Le ministre camerounais de la Communication (Mincom), Issa Tchiroma Bakary, a répondu jeudi, 24 décembre 2015, aux allégations de l’agence de presse « Associated Press », au sujet de prétendues « exactions » commises par les forces de défense camerounaises contre des civils nigérians.
S’agissant de l’exécution de près de 150 villageois nigérians à la frontière entre le Cameroun et le Nigeria, Issa Tchiroma Bakary indique que les opérations qui s’y déroulent depuis près d’un mois bénéficient de la collaboration des autorités et des forces armées nigérianes.
Réfutant l’accusation citée, Issa Tchiroma Bakary précise également qu’à chaque opération entreprise par un commandement militaire des forces impliquées sur le terrain, les autres forces en sont informées.
« Par ailleurs, et s’agissant en tout cas des Forces de Défense camerounaises, celles-ci sont éminemment formées à la connaissance et au strict respect des droits humains, auxquelles elles sont astreintes de façon permanente. Les militaires camerounais sont donc placés dans les dispositions les plus idoines pour la protection et la préservation des droits humains dans les opérations qu’ils sont amenés à effectuer », a déclaré le Mincom avant d’ajouter : « et si d’aventure l’un d’entre eux venait malheureusement à contrevenir à cette obligation fondamentale, il devrait en répondre devant les instances disciplinaires appropriées, et le cas échéant, devant les juridictions compétentes ».
Dans sa dépêche du 08 décembre dernier, Associated Press a également fait état d’expulsions massives de ressortissants nigérians du territoire camerounais. Selon l’agence de presse, cette expulsion se déroulait dans des conditions « inhumaines » et « dégradantes ».
Concernant cette accusation, le Mincom a indiqué que les Nigérians reconduits du territoire camerounais vers leur pays d’appartenance sont des réfugiés ayant fui les zones dans lesquelles l’armée nigériane mène un combat contre les terroristes du groupe Boko Haram. Il précise par ailleurs qu’ : « au fur et à mesure que ces zones sont stabilisées en territoire nigérian, les réfugiés sont alors reconduits dans leur pays et ceci, avec leur consentement ».
Rejetant les allégations de l’agence Associated Press qu’il qualifie de « man uvres qui visent à jeter le discrédit sur le Cameroun », Issa Tchiroma Bakary en appelle une fois de plus à la vigilance des populations.