«Ecrire ensemble une nouvelle page de l’histoire du patronat», c’est sur ce thème que e-cam ambitionne d’accompagner les entreprises
Est-ce une revanche ?
Entreprise du Cameroun ne vient combattre aucune structure, cette phrase lâchée par Protais Ayangma ce jeudi matin lors de la 1ere Assemblée générale d’e-cam est révélatrice, c’est que l’ombre du Groupement interpatronal du Cameroun (Gicam) a longtemps plané avant ces assises, parce que l’essentiel des membres fondateurs de ce nouveau mouvement patronal sont démissionnaires du Gicam, c’est pourquoi en qualité de président Protais Ayangma s’est voulu clair : e-cam vient enrichir le paysage de la représentation patronale, vous avez vu les chiffres il y a environ 90 000s entreprises et les organisations qui représentent les entreprises ne totalisent pas 500 personnes. Nous pensons qu’il faut densifier la représentation des employeurs.Ce n’est pas une revanche, j’étais déjà porteur d’une vision que j’ai essayé d’expliquer, n’ayant pas eu la possibilité de mettre en pratique cette vision et, encouragé par un certains nombre de chefs d’entreprises, nous avons pensé que nous pouvons mettre sur pied une alternative aux employeurs et je pense que le pari est réussi.
Les petites et moyennes entreprises et les petites et moyennes industries d’abord
Il ya un an que e-cam a été légalisé. Pour les organisateurs, cette Assemblée générale est aussi la première prise de parole d’un groupe d’entrepreneurs qui entend donner une autre tonalité à la représentation patronale au Cameroun. Bien plus, les membres de ce regroupement estiment que la naissance d’e-cam procède de la volonté de réunir le plus grand nombre d’entreprises, relever le niveau d’encadrement des Pme/Pmi en particulier, et à rassembler les différentes composantes de l’économie camerounaise, à savoir petites et moyennes entreprises et petites et moyennes industries, les grandes entreprises privées camerounaises, les filiales de multinationales, les entreprises parapubliques, l’entrepreneuriat féminin, les entreprises de la diaspora et les organisations professionnelles sectorielle peut on lire sur la plaquette de présentation. De ce point de vue on pourrait penser que e-cam se positionne par rapport au mouvement des entrepreneurs du Cameroun (Mecam), qui reclame à ce jour environ 200 membres.
Remodeler le patronat
Ecrire ensemble une nouvelle page de l’histoire du patronat c’est sous ce thème qu’étaient placés les travaux de ce matin, un évènement qui a permis à la kyrielle de chefs d’entreprise invités d’avoir des échanges avec les panelistes au rang desquels se trouvaient l’économiste Babissakana, le Dr Jean Marie Momo, expert comptable. Ils ont exposé sur le thème les entreprises du Cameroun face au document de stratégie pour la croissance et pour l’emploi (Dsce) et à la vision 2035. Comme pour donner son onction à cette initiative, le gouvernement s’est fait représenter par le ministre de l’emploi et de la formation professionnelle (Minefop) et le secrétaire général du ministère du travail et de la sécurité sociale. Nous attendons beaucoup de ce regroupement parce que ce regroupement encadre le maximum d’entreprises dans notre pays. Le souhait est qu’on ait un maximum d’emplois dans ce secteur a déclaré Zacharie Perevet le Minefop. S’agissant de la mise sur pied de leur structure, les statuts de e-cam prévoient que les différents administrateurs seront élus par les membres du mouvement par voie de vote libre et démocratique, ensuite les différents membres de e-cam désigneront le commissaire aux comptes qui sera le garant de la reddition fidèle des comptes aux adhérents.