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Les Camerounais au-dessus de la moyenne de tolérance

Selon le rapport Afrobaromètre publié le 01er mars 2016, les Camerounais sont tolérants à la présence des personnes issues d'autres…

Selon le rapport Afrobaromètre publié le 01er mars 2016, les Camerounais sont tolérants à la présence des personnes issues d’autres ethnies, confessions réligieuses et celles souffrant de VIH-Sida

Qui est le voisin idéal ? Au Cameroun la question ne se pose presque pas. Et pour cause, les Camerounais sont tolérants. C’est ce qu’il ressort du round 6 d’Afrobaromètre, un sondage que le réseau de recherches indépendant effectue tous les deux ans dans les pays africains. Objectif, établir de nouvelles données sur les attitudes des africains envers la gouvernance, les conditions économiques et autres questions connexes à travers l’Afrique.

L’enquête d’Afrobaromètre qui s’étendait sur 33 pays d’Afrique a été réalisée au Cameroun entre janvier et février 2015 auprès de 54.000 personnes. Les questions retenues pour cette étude, 2e du genre, Sont centrées sur la tolérance envers des personnes qui sont différentes sur la base de l’appartenance ethnique, de la religion, de la nationalité, de l’affiliation politique ou de l’orientation sexuelle.

Pour chacun les groupes de personnes cités, les répondants devaient indiquer s’ils souhaiteraient les avoir pour voisins, s’ils n’aimeraient pas cela, ou si cela n’a pas d’importance pour eux.

Dans cette lancée, 52% des répondants ont affirmé que cela n’avait pas d’importance que leur voisin vienne d’une autre ethnie ; 25% ont indiqué aimer fortement cela et seuls 2% manifesté fortement leur gêne face à cette idée.

S’agissant de la tolérance envers les personnes appartenant à une autre confession réligieuse, les statistiques publiées Indiquent que 51% des Camerounais n’accordent pas d’importance à cela ; 22% aiment fortement cette différence et 4% sont réfractaires à cette idée.

Le même rapport indique que 52% des Camerounais n’accordent pas d’importance à ce que leur voisin soit un expatrié. 13% des répondants apprécient cette cohabitation et pour 6% des personnes interrogées, cela est un véritable problème.

Concernant les personnes vivant avec le VIH-Sida, 12% des répondants ne tolèrent pas leur proximité. Tandis que pour 53% des Camerounais, cela ne change rien. Les homosexuels représentent la catégorie de personnes qui ne sont pas tolérés dans le pays. Si 10% des personnes indiquent ne pas accorder d’importance à ce critère de distinction, 80% détesteraient fortement avoir un voisin homosexuels et 3% n’ont pas d’avis sur ce sujet.

De l’avis des spécialistes en sciences sociales qui ont mené les entretiens sur le terrain le dégré de tolérance le plus élevé s’est manifesté chez des jeunes âgés de 18-30 ans ; des citadins ; des personnes ayant accès aux médias, des chrétiens ; des hommes et des membres d’une population diversifiée.

Le Round 6 d’Afrobaromètre est entre autres réalisé sous la coordination du Centre pour le développement de la démocratie (CDD) au Ghana, l’Institut de justice et de la réconciliation (IJR) en Afrique du Sud, l’Institut des études de développement (IDS) à l’Université de Nairobi au Kenya.

L’Université d’Etat du Michigan et l’Université de Cape Town apportent une assistance technique au projet. Le soutien financier a été fourni par de nombreuses institutions à l’instar du Département britannique pour le développement international (DFID), la Fondation Mo Ibrahim, etc.

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