Plusieurs d’entre elles ont reçus des médailles d’honneur en reconnaissance, pour certaines, d’au moins 25 années d’effort
Plusieurs femmes honorées.
Pour la première fois que cela arrive dans une organisation étrangère de coopération technique au Cameroun, et pour la première fois que le ministre Grégoire Owona récemment affecté au département ministériel du travail préside une telle cérémonie, 11 des 28 personnes récipiendaires des médailles du travail au sein de la Coopération Technique Allemande(GIZ) au Cameroun, étaient des femmes. Vous me le faites remarquer et nous sommes très fiers de ce que plusieurs récipiendaires aujourd’hui soient des femmes. Cela va en droite ligne avec l’esprit de travail au sein de la Coopération Allemande qui, à compétence égale donne les mêmes chances aux hommes comme aux femmes. C’est d’autant plus important que dans notre action l’aspect genre est une préoccupation permanente, avec en bonne place la promotion de la femme, donc je ne peux être que satisfaite, a déclaré Régine Johnson, la responsable des ressources humaines au sein de cet organisme. Pour madame le délégué du personnel, c’est aussi la satisfaction. En tant que délégué du personnel c’est un sentiment de joie et de fierté de voir autant de femmes récompensées, parce qu’on le voit aujourd’hui, dans des conditions normales, elles peuvent montrer de quoi elles sont capables. Je profite aussi pour dire merci à la GIZ qui applique effectivement la règle de l’égalité stricte, ce qui donne un 50-50 intéressant au sein de l’organisation, a déclaré madame Ndo.
Dans un contexte de challenge permanent.
Pourtant reconnaît-on, les défis comme partout ailleurs restent nombreux pour des femmes travaillant au sein de cette organisation, dont les missions sont des plus exigeantes en terme d’engagement du personnel. Personnellement en ma qualité de responsable de programme, je suis absolument ravie que des femmes qui collaborent dans le cadre de notre programme (appui à la décentralisation), aient été décorées. Au delà des conditions cadres que la coopération Allemande veut idéales, il demeure toujours le fait que la situation professionnelle pour les femmes est en général un peu plus difficile. Elles doivent répondre aux contraintes qu’impose le rôle qui est le leur au sein de l’organisation, et aussi faire face aux charges du ménage. Mais là aussi c’est notre challenge en tant qu’organisation au quotidien, de faire en sorte que cela soit simplifié pour tout le monde, et les femmes en particulier a commenté pour sa part Anja Heuft, la coordinatrice du programme décentralisation à la GIZ. Un avis que partage la responsable des ressources humaines de cette structure. De toute évidence pour les femmes notamment camerounaises, cela doit être plus difficile, en raison de leur société qui certes donne beaucoup aux femmes, mais en attend aussi beaucoup. Au-delà d’être des employées chez nous elles sont aussi des mères de familles et des épouses. Donc je pense que ce type d’évènement a le mérite d’accorder à ces femmes, plus de soutien dans les différents statuts qui sont les leurs, a-t-elle commenté.
Et pour la réalisation de missions importantes
Sur les 200 personnes qui travaillent au sein de la GIZ au Cameroun, 150 sont des nationaux. Dans l’objectif de se conformer aux standard de coopération internationale citoyenne, l’organisme a adopté le genre comme thème transversal du soutien au développement. Un choix qui se matérialise entre autre, par la garanti de l’égalité des chances de carrière strict entre l’homme et la femme sous des aspects aussi divers que le recrutement, les rémunérations, la protection sociale ou les promotions. Nous y accordons une grande importance, surtout en matière de protection sociale. Même pour les femmes, qui travaillent chez nous la protection sociale (sécurité maladie) s’étend jusqu’à leurs enfant et époux légaux, a fait savoir Andréas Kalk, le représentant résidant de l’organisation au Cameroun. La coopération technique allemande intervient au Cameroun dans trois secteurs de manière prioritaire. La santé et la lutte contre le VIH-Sida, la gestion durable des ressources naturelles, et enfin la décentralisation et le développement local. Des missions qu’elle essaye de mener avec l’appui aujourd’hui récompensé de nombreuses femmes.