Madeleine Memb, présidente de l’association au Cameroun exprime sa satisfaction.
Avez-vous le sentiment que les participantes ont bien acquis les enseignements dispensés?
Oui. Non seulement elles étaient réceptives, mais il faut dire qu’elles sont venues avec une certaine motivation. Déjà parce que certaines ont couvert des conflits. Donc elles sont venues avec un besoin assez évident en matière de formation, notamment la connaissance et l’appropriation des instruments juridiques internationaux qui régissent les conflits à travers le monde. Elles sont venues avec beaucoup d’attentes et on a eu la chance qu’elles ont exprimés ces attentes avant de venir à travers un questionnaire qui leur a été fourni avant.
Regrouper un échantillon de femmes représentants les pays de la Cemac. La sélection n’a sans doute pas été facile. Comment vous y êtes vous pris?
Avec le concours du Cicr. Un questionnaire leur a été soumis pour voir leur degré de connaissance, ou d’implication ou alors leur enthousiasme pour la couverture médiatique. Les conflits vous savez, ce n’est pas tous les sujets qui tentent tous les journalistes. Ce n’est pas pour rien qu’il y a des spécialisations. Il y a des femmes qui veulent couvrir les conflits. Et pour couvrir les conflits, il faut quand même avoir un minimum de connaissances par rapport à la problématique liée aux conflits.
Nous avons appris que vous allez élaborer un plaidoyer à la fin de ce séminaire. De quoi s’agira t-il concrètement?
Le plaidoyer, c’est sur la base des activités précises. On n’élabore pas un plaidoyer pour aller se placer devant les autorités. Nous voulons nous adresser à la société entière, à toutes les populations de l’espace communautaire, c’est-à-dire que notre plaidoyer va se traduire en terme d’articles, d’émissions radio et télé pour dire que la guerre c’est pas une bonne chose, voila ce que ça fait aux femmes, essayez de vous impliquer dans la recherche des solutions pour la paix durable. Nous y avons tous intérêt, le destin commun nous l’impose. Alors, les populations de la région ont tout intérêt à éteindre tous les feux qui s’allument dans tous les coins de notre espace communautaires.
Qu’espérer à présent que le séminaire est achevé?
Nous finissons ce séminaire aujourd’hui avec quelques résolutions. D’abords celle de créer un réseau de femmes pour la paix en zone Cemac. Alors, au sein de ce groupe, nous comptons élaborer une initiative visant à promouvoir la paix au sein de notre espace et naturellement nous ne pouvons utiliser que l’outil technique qui est le nôtre, l’expertise qui est la notre. Celle du journaliste avec les moyens que nous aurons pour atteindre les communautés. Surtout leur faire comprendre que la paix, ce n’est pas seulement dans notre intérêt. Tout à l’heure, on s’est choisi un destin commun, un développement collectif à travers le Gabon, la Centrafrique, le Tchad, le Congo, la guinée équatoriale, le Cameroun, donc il n’y a pas de raison que comme il y a une guerre au Tchad, qu’on reste tranquille ici. Qu’on n’aide pas nos pays frères, surtout que nous avons également les ressortissants de chez nous là bas. Et l’effort de retour à la paix et l’effort de consolidation de la paix doivent apparaître dans toutes les régions du monde.