En prévision d’éventuels troubles à l’ordre public, les éléments de la force de l’ordre ont été déployés à Yaoundé
Des milliers de militaires et gendarmes ont été déployés, ce 25 septembre, dans les lieux sensibles de la capitale camerounaise, Yaoundé, au premier jour de la campagne électorale comptant pour le scrutin présidentiel du 9 octobre prochain. En dehors des éléments en service dans la ville, apprend-on, d’autres renforts ont été réquisitionnés auprès des écoles de formation du pays où les enseignements sont suspendus. En prévision d’éventuels troubles à l’ordre public, la présence dissuasive des hommes en tenue est appuyée par un renforcement des contrôles d’identité, la nuit. S’agissant de la campagne proprement dite, les habitants de la ville se sont réveillés, avec des affiches de toutes les dimensions du candidat Paul Biya, Chef de l’Etat sortant, présenté comme «le choix du peuple».
Bien avant le début officiel de campagne, une polémique avait vu le jour au Cameroun sur l’activisme de M. Biya et de son camp, qui ont profité de la tenue, du 15 au 16 septembre dernier à Yaoundé, du 3ème congrès ordinaire du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (RDPC) pour entrer en campagne électorale de manière illégale et anticipée. Ainsi, les médias de service public et d’importants moyens de l’Etat ont-ils été mobilisés pour la cause du président-candidat. Face à ce déploiement avant la date officielle, le candidat Marcus Lontouo (Congrès national camerounais, CNC) a saisi la Cour suprême aux fins d’arrêt de la campagne électorale engagée par le RDPC pour le compte du candidat Paul Biya avant la période légale. Il a estimé que ces pratiques causaient un préjudice irréparable aux autres candidats à cette élection, et sollicité l’arrêt immédiat de telles activités prématurées et la saisie du matériel utilisé.