Les candidats dont les dossiers avaient été rejetés par le conseil électoral d’Elecam avaient jusqu’à hier 9 août à minuit pour déposer des requêtes au Conseil constitutionnel.
Après la publication de la liste des candidats retenus pour l’élection présidentielle du 7 octobre 2018, place est au recours pré-électroral, avec des pétitions déposées au Conseil constitutionnel. Selon la loi, ces pétitions concernent «les objections relatives au rejet ou à l’acceptation des candidats, ainsi que celles relatives à la couleur, aux initiales ou à l’emblème adoptés par un candidat. Elles peuvent être présentées au Conseil constitutionnel par tout candidat ou partie prenant part à l’élection ou toute personne faisant fonction de représentant du gouvernement à ladite élection, dans un délai maximum de deux jours après la publication de la liste des candidats».
Parmi les 18 candidats recalés, 09 ont déposé des recours dans la soirée de jeudi. Le révérend Bertin Kisob, leader du Cameroon party for social justice (Cpsj), a déposé trois recours. Il est contre le rejet de sa candidature et contre le décret portant convocation du corps électoral le 07 octobre. Engono Valentin, candidat de l’Union camerounaise pour la démocratie et l’innovation, estime que le rejet de sa candidature est un excès de pouvoir de la part du conseil électoral.
Ndjoumou Léopold Steves de l’Urec a déposé deux requêtes. Les motifs de rejet de sa candidature sont l’absence de la caution ainsi que des 300 signatures des personnalités. Ce dernier point est aussi celui que présente Gabanmidanha Rigobert, candidat indépendant. Olivier Bile dépose un recours pour tenter d’avoir une chance de déposer sa caution et poursuivre la campagne. Entre autres candidats ayant déposé des requêtes, on a Kum Ane Ihims, Geneviève Zeh Amvene, Aboubakar Kalmadine et Sosthène Fouda.
Les autres candidats, pour leur part, n’ont pas jugé nécessaire de déposer des recours. C’est le cas de Roger Chantal Tuileu de Debout Cameroun, ou de Jean Blaise Gwet le candidat rejeté du Mouvement patriotique pour le changement du Cameroun (MPCC) qui estime que la décision prise par Elecam n’est pas réversible. Conformément aux articles 129 et 130 du code électoral, le Conseil constitutionnel a exactement 10 jours pour rendre son verdict.
La décision du conseil électoral est donc attendue avant le 20 août prochain et ne fera l’objet d’aucun contentieux.