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Présidentielle 2018 : les observateurs africains ont restitué leurs rapports

L’Union africaine, la CEEAC et l’IPAE ont donné des recommandations aux acteurs du processus électoral en vue de l’amélioration des…

L’Union africaine, la CEEAC et l’IPAE ont donné des recommandations aux acteurs du processus électoral en vue de l’amélioration des échéances à venir.

Le ministère de l’Administration territoriale a accrédité plus de 4000 observateurs nationaux et internationaux pour l’élection du 07 octobre dernier. Parmi ceux-ci, l’on a recensé des missions  de l’Union africaine (UA), de la Communauté économique des Etats de l’Afrique centrale (CEEAC) et de l’Institut panafricain d’assistance électorale (IPAE), qui ont rendu leurs rapports mardi, lors d’une conférence de presse à Yaoundé.

La mission de la CEEAC était dirigée par Raymond Tshibanda et celle de l’IPAE par Emmanuel Nadingar. Les différentes missions se sont déployées sur le territoire national en fonction de leur effectif afin d’accompagner Elecam dans le scrutin du 7 octobre 2018. L’UA a déployé 33 observateurs, dont 11 sur le long terme déployés depuis le 04 septembre, auxquels se sont ajoutés, le 03 octobre, 22 autres. La mission de la CEEAC s’est déployée dans les régions du Centre, de l’Adamaoua, de l’Ouest et du Littoral et celle de l’IPAE a déployé 16 observateurs à Bafoussam, Bertoua, Ngaoundéré et Sangmelima.

Il en ressort que « l’élection s’est déroulée dans un climat pacifique, malgré des défis sécuritaires ». Le chef de la Mission d’observation électorale de l’UA (Moeua), Artheme Ahoomey-Zunu, ancien Premier ministre du Togo, a évoqué des incidents liés à la situation sécuritaire dans certaines régions du pays, des polémiques sur le montant de l’appui de l’Etat et les affichages pendant la campagne électorale.

La mission de la CEEAC, elle, a noté une « délocalisation effective des centres de vote des casernes militaires ». Les efforts d’Elecam pour permettre à tous les électeurs de voter ont été loués par les observateurs. Des dispositions ont notamment été prises pour permettre aux personnes handicapées d’avoir accès aux bureaux de vote, situés dans des lieux publics, et des bulletins de vote imprimés en braille pour les malvoyants.

Toutefois, des manquements ont été observés notamment « lors de l’émargement et de l’utilisation de l’encre indélébile après le vote par l’électeur ». Ils ont également remarqué que les représentants de tous les candidats n’étaient pas présents dans tous les bureaux de vote. Des cartes de vote n’étaient pas retirées par leurs titulaires. D’autres incohérences concernent les procédures de vote. En effet, dans certains bureaux de vote, le personnel électoral assistait les électeurs alors que les procédures de vote exigent que l’électeur soit assisté par une personne de son choix. Dans certains bureaux de vote, il y a eu des confusions avec les bulletins d’Akere Muna qui s’est désisté le vendredi 5 octobre 2018.

Après toutes ces remarques, ils ont fait des recommandations aux différents acteurs du processus électoral. Au gouvernement, ils suggèrent de « maintenir et accroître les efforts en vue de l’organisation encore plus réussie des échéances électorales à venir ». Ils proposent à Elecam d’envisager des mesures afin de garantir la délivrance immédiate des cartes d’électeur et l’institutionnalisation d’un forum de consultation permanent. L’IPEA lance un appel « à une maturité politique et au sens patriotique des candidats pour qu’ils se tiennent au respect strict de la loi et des règles établies pour préserver la paix et la stabilité ».

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