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Procès des anglophones: la liberté provisoire requise par la défense

Le juge a entendu, jeudi, les raisons qui poussent les avocats de Fontem Neba, Nkongho Agbor, Mancho Bibixy et 25…

Le juge a entendu, jeudi, les raisons qui poussent les avocats de Fontem Neba, Nkongho Agbor, Mancho Bibixy et 25 jeunes inculpés a demandé leur remise en liberté.

La première audience des leaders de la contestation anglophone jointe à celle de Vingt-cinq ressortissants du  Nord-Ouest et du Sud-Ouest s’est tenue jeudi, 27 avril 2017, au Tribunal militaire de Yaoundé. Elle a été marquée par la demande de liberté provisoire émise par le conseil de défense de Fontem Neba, Nkongho Agbor Balla, Mancho Bibixy et 25 autres personnes, jugés pour «hostilité contre la patrie», «outrage aux corps constitués et aux fonctionnaires», «rébellion», «dégradation des biens publics», «pillage en bande» et «coaction des actes de terrorisme».

L’audience a par ailleurs été ponctuée par l’entrée dans la procédure de la partie civile, entendons par-là les victimes, et la présence des 17 témoins de  la défense. Ces derniers devaient être entendus. Chose qui n’a pas été faite du fait des débats sur ses procédures liées à l’arrivée de la partie civile et de la demande de mise en liberté des accusés.

A ce propos, la défense a présenté deux requêtes devant la Cour, notamment ne pour la remise en liberé de Fontem Nea et Nkongho Agbor Balla, puis une deuxième demande pour l’ensemble des 27 inculpés.

«Nous avons demandé au juge de permettre à nos clients de comparaitre libre aux prochaines audiences. Cette demande était fondée sur le fait que la loi camerounaise prévoit que la détention est l’exception et c’est la liberté qui est le principe. De toutes façon, ces personnes poursuivies ne représentent aucun danger, ni pour l’ordre public, ni pour a sécurité des biens et des personnes. Que dès lors, il est de bon droit qu’elles soient remises en liberté.  Nous pensons que les 25 autres personnes doivent être remises en liberté parce que leurs familles ne sont pas à Yaoundé, parce qu’on ne peut pas les garder incarcées alors que les faits pour lesquels ils sont poursuivis sont les mêmes que pour les autres», explique Me Nsihm.

Le commissaire du gouvernement a demandé le report du procès pour lui permettre de présenter des contre-arguments. La prochaine audience est prévue le 24 mai 2017.

 

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