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Procès des sécessionnistes: l’accès au Tribunal refusé aux médias

Plusieurs journalistes ont été refoulés ce jeudi devant l’enceinte de l’Etat-major de l’armée de terre qui abrite le Tribunal militaire…

Plusieurs journalistes ont été refoulés ce jeudi devant l’enceinte de l’Etat-major de l’armée de terre qui abrite le Tribunal militaire de Yaoundé, lieu-dit Carrefour intendance. Ils s’apprêtaient à assister au procès de Julius Ayuk Tabe et sept autres leaders séparatistes.

La troisième audience du procès opposant l’Etat du Cameroun à sept leaders «ambazoniens» pour terrorisme se poursuit à Yaoundé. Tous les médias n’y sont pas représentés du fait d’une décision prise au niveau du département de la communication du ministère de la Défense. Laquelle imposait que les journalistes désirant couvrir cette audience demandent une accréditation. La communication autour de cette information n’a pas été suffisante et de nombreux journalistes ne l’ont appris que ce matin, au moment où ils étaient priés de sortir de l’enceinte de l’Etat-major de l’armée de terre.

Lire aussi: Cameroun: les leaders «ambazoniens» seront-ils renvoyés au Nigeria ?

Défaut de présentation d’une accréditation du ministère. La raison évoquée pour censurer la presse ce début d’après-midi est claire. Les journalistes concernés «auraient dû se approcher  des autorités compétentes deux jours plus tôt pour se faire connaître», se sont-ils entendus expliquer ce matin.

-De bons et de mauvais médias –

«On ne sait pas si vous faites partie des bons médias ou des mauvais médias», expliquait un militaire aux reporters de Journalducameroun.com. Une explication qui a le mérite de mettre en exergue l’enjeu de la décision: garder le contrôle des informations en rapport avec cette audience qui seront ventilées. Ledit soldat tient d’ailleurs dans sa main une liste de médias autorisés à assister aux débats du jour. On y aperçoit les noms des médias d’Etat et certains autres organes cités comme proches du pouvoir.

Sur la même page blanche, dans un encadré, sont mentionnés des noms de médias qui ne doivent pas accéder au Tribunal, notamment, Equinoxe Tv et France 24, RFI… Les autres médias ont été priés de se rapprocher des services du colonel Didier Badjeck pour recevoir l’autorisation de couvrir le procès. Lequel devrait, au regard de la loi en vigueur, être public.

 

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