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Prochaines élections au Mali: l’opposition claque la porte des négociations

Les opposants accusent le pouvoir de vouloir à nouveau tenter d'organiser des élections communales et régionales alors que la situation…

Les opposants accusent le pouvoir de vouloir à nouveau tenter d’organiser des élections communales et régionales alors que la situation sur le terrain est loin d’être sous contrôle

Les rapports entre l’opposition et le pouvoir se tendent au Mali. L’opposition a annoncé mercredi 13 avril, au cours d’une conférence de presse, avoir claqué la porte du cadre de concertation avec l’Etat, concertation sur les questions électorales, et notamment l’organisation des élections communales et régionales, reportées sine die l’an passé.

Le dialogue est désormais rompu entre l’opposition et le pouvoir au Mali. Les opposants accusent le pouvoir de vouloir à nouveau tenter d’organiser des élections communales et régionales, surtout au Nord, alors que la situation là-bas sur le terrain est loin d’être sous contrôle. L’état d’urgence a d’ailleurs été prolongé jusqu’au 15 juillet. Initialement prévues au premier trimestre 2015, les élections communales, régionales et du district de Bamako, ont été repoussés à octobre 2015 puis reportées sine die, un mois avant leur tenue.

De nouvelles dates ont été proposées par les autorités, selon le quotidien progouvernemental L’Essor. « Nous avons dit qu’il fallait que certaines conditions soient réunies, notamment le retour des populations, et ce qui suppose que la paix et la sécurité soient suffisamment revenues, surtout les régions Nord du pays, explique Maître Boubacar Karamoko Coulibaly, de l’Union pour la République et la Démocratie URD, le principal parti d’opposition. Tout le monde sait que la situation s’est entre temps plutôt détériorée ».

Interrogé sur un éventuel forcing de la part du gouvernement, Maître Boubacar Karamoko Coulibaly aquiesce. « Du forcing, parce que nous avons le sentiment qu’ils ont leur agenda. ». Les opposants maliens annoncent pour le 23 avril l’organisation d’une marche à Bamako. « Le 23 avril il y aura une marche pour non seulement dénoncer tout ce qui ne va pas dans le pays, mais faire pression sur les pouvoirs publics afin qu’ils revoient quand même, qu’ils changent le fusil d’épaule » poursuit Maître Boubacar Karamoko Coulibaly, qui précise que des associations et une partie de la société civile malienne participeront à cette marche pacifique.

Une patrouille de l’armée camerounaise dans la localité de Mabass, dans l’Extrême-Nord. Photo pour illustration
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