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RCA: l’opération «Retour à la maison» pour les déplacés de Mpoko

Ladite opération a été lancée à cause de la dangerosité et l'insalubrité du camp de Mpoko. Les bénéficiaires recevront entre…

Ladite opération a été lancée à cause de la dangerosité et l’insalubrité du camp de Mpoko. Les bénéficiaires recevront entre 50 000 et 100 000 FCFA pour rentrer dans leurs quartiers d’origine

Le gouvernement centrafricain a décidé de faire place nette sur le camp de déplacés de Mpoko, au bord de l’aéroport de Bangui. En cause, la dangerosité du site ainsi que l’insalubrité chronique, vecteur de maladies. Mais cette opération est également source de critiques à l’encontre de l’exécutif.

C’est dans la dernière tente encore debout de la zone 1 du camp de déplacés de Mpoko, que se fait l’appel des bénéficiaires de l’opération «Retour à la maison». Bertin Betto, le coordonnateur du site, s’attèle à vérifier l’identité de chacun, alors qu’une cinquantaine de personnes attend dehors. «On essaie de vérifier leur nom, le sexe, l’âge, la taille du ménage une fois retrouvés, détaille-t-il. Et on voit au niveau du chef de secteur pour l’enregistrer, on lui donne son ticket. Il va maintenant à la caisse pour le paiement.»

Les déplacés recevront entre 50 000 et 100 000 francs CFA (entre 76 et 152 euros) pour rentrer dans leur quartier d’origine qu’ils ont fui il y a plus de trois ans pour ce camp anarchique au bord de l’aéroport de Bangui.

Mais pour certains, cet argent n’est pas suffisant : souvent, leur maison a été détruite et ils vont devoir louer comme c’est le cas d’Albertine. «Le prix de la maison, ça coûte cher maintenant. Pour trouver deux chambres, il faut que tu aies 15 000 francs. Mais les gens nous demandent trois cautions. Si je paye trois cautions, il va me rester combien ? C’est pour ça que je ne sais comment faire», s’inquiète-t-elle.

Virginie Mbaikoua, la ministre des Affaires sociales, insiste sur le fait que cet argent ne constitue qu’une aide ponctuelle. «Nous donnons cette somme symbolique. Mais nous, le grand travail d’accompagnement que le gouvernement a décidé de faire, ce sera dans les quartiers de retour. Ce ne sera pas donner une grosse somme aux gens pour sortir. On ne les paie pas, on les accompagne. Et accompagner, c’est organiser», explique-t-elle.

Le gouvernement s’est donné jusqu’à la fin de l’année pour évacuer les 20 000 déplacés du site, condition indispensable au début des travaux de l’aéroport.


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