Le président de la République a convoqué pour ce jeudi un conseil des ministres. Cela n’était plus arrivé depuis le 15 octobre 2015. Voici les orientations que Paul Biya avait donné au cours de cette réunion.
La communication spéciale du chef de l’Etat au cours de son dernier conseil de ministres a principalement tourné autour du plan d’urgence triennal, et de la préparation des coupes d’Afrique des nations de 2016 et 2019. « Le plan d’urgence et l’organisation des CAN sont pour le gouvernement de grands défis. Le gouvernement doit les relever« , annoncait-il au début de son propos.
Dans la suite de son allocution, le président Paul Biya est rentré dans les détails de ses attentes vis à vis de ses ministres avec comme perspective, l’atteinte d’une « émergence à l’horizon 2035 ». « Le cadre est tracé, les objectifs fixés et connus. L’action doit se poursuivre résolument. Je le dis clairement. Nous devons faire plus. Nous devons faire mieux« .
Seule ombre au tableau, la guerre contre Boko Haram et la préservation de la sécurité intérieure que Paul Biya qualifiaient de « premières priorités du gouvernement ». Malgré tout, Paul Biya attendait de ses ministre, de s’investir à réaliser la deuxième priorité du gouvernement qui était alors « l’augmentation du rythme de notre croissance ».
De manière pratique, Paul Biya a demandé d’organiser une meilleure coordination entre les départements ministériels, de veiller, au sein des ministères, à une meilleure organisation, d’accélérer la maturation des projets et éliminer les situations de blocage dont on ne perçoit pas toujours les raisons, de régler ce problème de la sous-consommation des crédits qui pénalise notre redressement, de continuer à veiller à la qualité de la dépense publique.
Pour finir, le chef de l’Etat avait exhorté ses ministre à être créatifs. « J’avais dit, il n’y a pas si longtemps, que l’équipe gouvernementale devait se considérer comme un « gouvernement de mission ». Il fallait entendre qu’elle n’était pas là pour expédier les affaires courantes mais pour inventer, créer et réaliser. Je réitère aujourd’hui plus que jamais cette directive. Parce que c’est ce que le peuple camerounais attend. Et parce que nous le lui devons » , concluait-il.