Politique




Réforme de l’Enam : ce qui va changer

Le président de la République a signé, le 9 avril 2017, un décret portant réorganisation de l’Ecole nationale d’Administration et…

Le président de la République a signé, le 9 avril 2017, un décret portant réorganisation de l’Ecole nationale d’Administration et de la magistrature. Retour sur les principales innovations impulsées par ce décret.

Le président de la République a apporté une réponse aux différents conflits enregistrés entre le ministère de la Fonction publique, tutelle de l’Enam, et la direction de ladite école. Dans un décret signé par ses soins lundi dernier, Paul Biya a modifié le statut de cette institution, qui s’arrime désormais à la loi  n°2017/010 du 12 juillet 2017, portant statut général des établissements publics.

Le texte du président de la République annonce que le conseil d’administration et la direction générale ont désormais un mandat limité dans le temps. Il s’agit de six ans au plus pour les membres du conseil d’administration et neuf ans au plus pour le directeur général et le directeur général adjoint.

Sur le point le plus querellé, à savoir la gestion du concours d’entrée, le chef de l’Etat a également apporté une réponse ferme. Le texte confirme que c’est le directeur général  qui a le pouvoir de l’organisation matérielle et technique du concours d’entrée jusqu’à la phase de publication des résultats d’admissibilité, ainsi que de la supervision de la commission chargée d’organiser les épreuves écrites et orales du concours d’entrée.

Cependant,  le dépouillement des procès-verbaux des épreuves écrites et orales ainsi que le classement des candidats admis  échoit à une commission instituée par le ministre de la Fonction publique. Au final, c’est le ministre de la Fonction publique qui a la charge de proclamer les résultats définitifs, et non plus le directeur général de l’école comme cela a souvent été observé.

De manière générale, Paul Biya a redéfini les missions, le patrimoine d’affectation, les ressources, les tutelles techniques et financières, les organes de gestion, les règles de fonctionnement, les champs de compétence ainsi que les modalités de désignation des personnes qui ont la charge de cette école.

De l’avis de nombreux observateurs, il s’agit de la deuxième étape de la réponse du président de la République, après le conflit ouvert qui était apparu sur la place publique, mettant aux prises la direction de l’Enam et le ministère de la Fonction publique au sujet de la publication des résultats. La première, de leurs avis, étant le remplacement du ministre Michel Ange Angouing par Joseph Le, lors du réaménagement du gouvernement du 02 mars dernier.

En rappel, en novembre dernier, le Minfopra a servi une demande d’explication au directeur de l’Enam Linus Toussaint Mendjana, à la suite de nombreuses irrégularités observées lors du déroulement du concours d’entrée dans ladite école. Il s’agissait, entre autres griefs, de l’admission finale d’un candidat qui est décédé avant la tenue des épreuves orales.

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