Le sculpteur camerounais y présente des uvres authentiques, symboles de lien entre diverses cultures
Les uvres à elles seules démontrent à souhait l’immense talent qui habite cet homme. Maxwel Nubea, plus connu sous le nom d’artiste Boway expose en effet ses dernières réalisations depuis le 08 juin dernier à la galerie Keuko à Douala. Défait de ses 50 visages de l’indépendance qui y étaient récemment exposés, l’espace accueille depuis lors une quinzaine d’ uvres d’art issues de la sculpture monumentale, l’une des spécialités de l’artiste. Taillées en bois d’ébène, comme en bois d’or ou même en Kossipo ou Adoum, deux autres variétés de bois, elles sont toutes un mélange d’authenticité et de modernité, ceci pour faire le lien dit l’auteur entre multiples cultures.
A travers ses uvres, Boway exprime son envie d’un nouveau monde. Partant du chagrin des uns, il arrive à traduire sur du bois La victoire, La détente, La réparation et surtout, sur une figure de 2,77 mètres, La flamme de la paix. Plusieurs autres thèmes sont donnés à voir, notamment La force ancestrale qui est transmise de génération en génération, les Three Faces, et La dernière goutte pour sensibiliser également au réchauffement climatique, et autre Mystères de la société, l’homme étant lui-même le premier mystère de la vie dit-il.
De père en fils
Cette envie de parler sur du bois, Maxwel Nubea la ressent depuis ses cinq ans. Je passais des heures à regarder mon père travailler le bois dans son atelier relate l’artiste. Très vite l’affection grandit et Boway prend de plus en plus du plaisir dans son village natal de Bali au Nord ouest du Cameroun, une région reconnue pour son riche patrimoine culturel. Après son Baccalauréat en menuiserie obtenu au lycée de Bamenda il va se perfectionner à l’institut des Beaux – arts de Lagos au Nigeria. Il en ressort nanti d’un diplôme de sculpteur, qui lui donne aujourd’hui, du haut de ses 35 ans, la liberté d’affirmer son talent. Un talent qu’il a choisi dans sa dernière collection de mettre au service de l’homme et de la société dans laquelle il vit. L’exposition de Douala s’achève le 30 juin 2010.