Pour le député Oumar Khassimou Dia, « la crise relative à la réduction du mandat du président de l’Assemblée nationale traînerait une double tare!
Pour le député Oumar Khassimou Dia, « la crise relative à la réduction du mandat du président de l’Assemblée nationale traînerait une double tare congénitale : celle de la rétroactivité et de retouche de la charte fondamentale. Ainsi, pour cette malformation congénitale de la proposition de loi Sada Ndiaye, Oumar Khassimou Dia et ses collègues du Groupe parlementaire « Démocratie et Progrès », tout comme ceux de l’opposition parlementaire en général, ne vont pas la voter.
Le député Sada Ndiaye, auteur de la proposition de loi pour la réduction du mandat du président de l’Assemblée nationale de 5 à 1 an ne doit pas compter sur son collègue Oumar Khassimou Dia, invité de l’émission « Grand jury », ainsi que ses collègues de Démocratie et Progrès pour la faire passer. Et pour cause, M. Dia fait savoir qu’il ne votera pas cette loi. Non pas, dit-il, « pour soutenir Macky Sall, mais pour s’opposer à qu’on touche et retouche à notre charte fondamentale ».
Dans ce sillage, Oumar Khassimou Dia n’est pas allé par quatre chemins pour dénoncer l’absence d’une indépendance entre le législatif et l’exécutif. Ceci, en faisant allusion à l’affaire Habib Thiam, Daouda Sow, Youssou Diagne, même s’ils ont tous démissionné de la présidence de l’hémicycle sans qu’on retouche à la constitution.
Estimant que le problème du Sénégal est ailleurs, Oumar Khassimou Dia invite le Président de la République à « se ressaisir pour s’attaquer aux vrais problèmes des Sénégalais ». D’autant plus que, soutient-il, « les arguments de Sada Ndiaye ne sont pas défendables. Le président de la République et celui de l’Assemblée nationale doivent rester pendant 5 ans. Sinon, ce n’est qu’une perte de temps que de passer chaque année, à organiser de passations de services, de vote de budget. ». Selon lui, « on est en train de détourner le Président des problèmes réels du pays ». Une occasion pour Oumar Khassimou Dia de remuer la plaie des formations politiques. Puisque, à l’en croire, « ce sont les chefs de partis qui sont à la base de la dégradation ou dépravation des m urs au Sénégal ». Car, précise-t-il, « ce sont les flagorneurs qui prennent le pas sur eux en les détournant de leurs propres objectifs pour les leurs propres ». D’où son appel à un sursaut national. « Il faut qu’il y ait un sursaut national. Le Président de la République a intérêt à rassembler tout le monde et à se dessaisir des flatteurs. Le Sénégal a besoin de la complémentarité des compétences ».