la semaine camerounaise de lutte contre la pandémie a été lancée le 24 novembre. Plusieurs tabous et préjugés entourent toujours cette maladie.
En prélude à la journée mondiale célébrée le 1er décembre 2008, la semaine camerounaise de lutte contre la pandémie a été lancée le 24 novembre 2008 par le ministre de la santé publique. Plusieurs tabous et préjugés entourent toujours cette maladie.
510 000 personnes seraient porteuses du virus du Sida au Cameroun. C’est ce qu’a affirmé le ministre de la santé publique le 24 novembre 2008 à Kribi (région du Sud Cameroun) lors de la cérémonie officielle de lancement de la semaine camerounaise visant à tirer la sonnette d’alarme sur ce fléau. Malgré les multiples campagnes organisées ça et là pour sensibiliser les populations sur les modes transmission, les traitements et autres réalités sur le syndrome d’immunodéficience acquise le flou et la suspicion demeurent vivaces dans l’esprit de nombreuses personnes.
Cela a été dit et redit à maintes occasions. Le Sida se transmet essentiellement à travers le sang et les relations sexuelles. Lorsque le sang d’un individu porteur du virus responsable du sida entre en contact avec celui d’un individu sain, ce dernier est contaminé même s’il ne fait pas immédiatement la maladie. Il peut en être ainsi lors d’une transfusion sanguine, entre femme enceinte et l’enfant qu’elle porte ou à partir de tout autre instrument susceptible de transporter du sang d’un corps à un autre (lame, rasoir, etc.) Les sécrétions vaginales tout comme le liquide spermatique constituent d’autres conducteurs du virus.
Un prédateur sournois.
Ce virus d’immunodéficience humaine (VIH) a un mode opératoire assez singulier. La plupart des virus, germes et parasites qui attaquent l’organisme y pénètrent et cherchent à résider dans la partie du corps ou ils se sentent plus à même de s’épanouir. Dans ce cas, le système de défense de l’organisme constitué des globules blancs réagi immédiatement pour combattre les intrus. Le VIH, pour sa part attaque directement les cellules (Cd8) chargés d’ordonner aux autres (Cd4) la défense de l’organisme. Un peu comme si dans une guerre, l’ennemi détruisait d’emblé les généraux ayant la responsabilité de la planification et du déclenchement des hostilités. Les soldats sans repères, ne tenteront nullement de s’engager dans des combats sans directives spécifiques. Ainsi, le VIH s’infiltre dans le corps par l’une des voies déjà évoquées et, par une ruse dont lui seul a le secret, copie l’Adn (acide désoxyribonucléique) c’est-à-dire l’identité des cellules « à la tête des autres ». Une fois la vigilance des « généraux de l’organisme trompée, le virus les détruit et « prend possession du corps » en continuant à se multiplier et à coloniser les autres cellules de défense.
En réalité, le Sida n’est pas une maladie en soi. Car il se contente d’asservir les « gendarmes du corps humain de sorte que ceux-ci, contrairement à la norme, ne réagissent plus lorsqu’un germe s’introduit dans l’organisme. La personne porteuse du virus devient, ipso facto, vulnérable au moindre rhume. Ainsi, ce n’est pas le virus du sida en lui même qui tue mais plutôt les maladies dites opportunes. Il s’agit de toute infection qui s’introduit dans le corps et qui, se développe aisément du fait de l’absence d’obstacles à cette entreprise funeste. Par ailleurs, toujours dans sa stratégie de diversion, le VIH peut résider durant de longues années dans l’organisme sans être dépisté ou encore sans que l’individu porteur ne fasse la maladie c’est-à-dire que son système immunitaire soit détruit.
Il n’y a pas de traitement contre le Sida. Tout au plus, existe-t-il des anti rétroviraux ayant pour rôle d’empêcher la multiplication du virus. Plusieurs modes de préventions sont suggérés. Cependant, leur appréciation diffère d’un individu à un autre et surtout en zone urbaine et rurale. La question est de savoir l’efficacité et l’impact des stratégies de sensibilisation mises sur pieds par le gouvernement camerounais, de même que la politique de prise en charge systématique des malades et de leur famille (orphelins de sida).