Le Doyen de la faculté de l’université où Eric de Putter était professeur a été mis en détention provisoire, après une audition chez le juge en charge de l’affaire
L’information est donnée par Radio France Internationale (RFI) ce mercredi 22 août 2012. Elle laisse entendre que le doyen de la faculté protestante où Eric de Putter enseignait a été arrêté et placé en détention provisoire. « C’est à l’issue d’une audition chez le juge chargé d’instruire l’affaire que le doyen de l’université où enseignait Eric de Putter a été interpellé et placé en détention provisoire» fait savoir un reportage sur cette affaire. C’est la deuxième interpellation qui est faite dans le cadre de ce meurtre. Le 14 août dernier, le quotidien « Le Jour », apprenait qu’un suspect principal, un pasteur centrafricain, avait été arrêté. Etudiant à l’université protestante où enseignait Eric de Putter, on lui prêtait d’avoir commandité la mort du jeune professeur, sur la base de la vengeance, sa thèse ayant été rejetée par le jeune professeur français. Un argumentaire qui avait été confirmé par l’encadrement de la faculté. Quoi qu’il en soit la piste d’un règlement de compte semble se préciser dans l’assassinat de ce jeune professeur de théologie.
La mort d’Eric de Putter était survenu alors que quelques autres expatriés avaient été soit cambriolés, soit tués. «Il y a une insécurité dans les grandes villes mais il n’y aucun élément qui permette d’affirmer que les Français sont en danger au Cameroun ou qu’on s’en serait pris à M. De Putter du fait qu’il était Français», avait déclaré avec tempérance, l’ambassadeur de France au Cameroun, Bruno Gain. Pourtant même s’il s’agit d’un règlement de compte, le mobil risque d’être un point d’ombre pour les enquêteurs. Le français a été tué alors qu’il s’apprêtait à quitter définitivement le Cameroun, donc pouvait ne plus représenter un danger pour le ou les commanditaires. Selon la thèse officiellement admise aujourd’hui, Eric de Putter 31 ans, avait été retrouvé poignardé à son domicile en plein c ur du campus de l’Université protestante d’Afrique centrale de Yaoundé le 8 juillet 2012. Les témoignages de ses proches ont rapidement fait savoir que le volontaire se sentait menacé. Selon ces mêmes sources, il entretenait des rapports tendus avec les responsables de l’établissement protestant en raison de ses dénonciations sur la gestion de la faculté. Originaire de Fourmies dans l’Avesnois, au nord de la France, M. De Putter avait passé deux ans au Cameroun, où on compte près de 80 volontaires de solidarité internationale. Son retour était prévu pour cle mois de juillet. Il a laissé une femme originaire du Cameroun et, apprend-on, un enfant.