Ils étaient appelés pour la première fois de leur histoire à participer à un scrutin électoral pour le compte de l’élection présidentielle 2011
Jamais auparavant les Camerounais résidents hors du territoire national n’avaient eu la possibilité de participer à une élection présidentielle. Désormais, c’est chose faite. Ils, les plus de 1500 inscrits sur les listes de la région France Nord et ceux de la Région France-Sud à Marseille ont pu se rendre aux urnes ce dimanche 9 octobre afin d’accomplir un de leur devoir citoyen. Ils étaient un peu nombreux à la mi-journée dans les quatre bureaux de votes installés au sein de l’ambassade du Cameroun sise à la rue d’Auteuil dans le 16ème arrondissement de la ville de Paris. Des délégations entières arrivaient des villes secondaires comme Lille ou même Orléans. On lisait de la sérénité sur les visages, sinon une certaine fierté à venir voter, faire le choix parmi les 23 candidats en lice pour la magistrature suprême. Les quelques remous observés n’étaient en tout cas pas de nature à perturber ce scrutin qui, dans l’ensemble c’est bien déroulé. Pour, marquer l’importance de ce geste et même de cet événement pour les Camerounais de la diaspora, on pouvait encore voir des citoyens venir demander si l’on pouvait s’inscrire sur les listes, ou alors rechercher, sa carte consulaire pour essayer d’avoir le «privilège» de voter.
Voter pour les Camerounais de la diaspora est un privilège. Pendant longtemps et depuis la présidentielle de 1992, ceux vivant hors du Cameroun ne pouvaient pas le faire. Cette opportunité est le fruit de nombreuses discutions mais aussi d’une certaine ouverture visant à rassembler le maximum de Camerounais. Pour le coup, les bureaux ont normalement été ouverts à 8h30 et le vote a pu commencer selon les avis recueillis. Si dans les commentaires les votants discutent librement, tous semblent prendre acte de ce que le favori de cette élection pourrait la remporter dans un scrutin à un seul tour. Dans les différents bureaux, les personnels d’Elecam étaient là ainsi des scrutateurs. Parmi ceux de l’opposition, il n’y avait qu’un représentant de d’UDC de Adamou Ndam Njoya. Sur les tables, il y avait présenté les bulletins de vote des 23 candidats, car au Cameroun, il n’y a pas de bulletin unique. A l’extérieur, les listes étaient normalement affichées malgré la légère pluie qui s’est abattue sur la capitale française. Elle aura contribué, on pense, à calmer un peu les ardeurs et installer cette sérénité chère au peuple camerounais. Les premières tendances sont attendues en deuxième partie de soirée. Dès lundi, 10 octobre, l’on pourra savoir quelle sont les chiffres des bureaux français de vote (Paris et Marseille).