Parti de Yaoundé à bord d’un vol régulier de la Kenya Airways, le président déchu de la RCA aurait trouvé refuge en Afrique du Sud, pays dont les éléments avaient combattu à ses côtés face à la rébell
Les informations d’agences de presse ont fait état de son départ, dimanche 02 juin 2013, de Yaoundé à bord d’un vol commercial. Les précisions sur la destinations sont données par l’agence de presse chinoise Xinhua : L’ex-président centrafricain François Bozizé, accueilli à Yaoundé par les autorités camerounaises après sa chute et la prise du pouvoir par la coalition rebelle Séléka conduite par Michel Djotodia le 24 mars à Bangui, a embarqué dimanche à bord d’un vol régulier de la compagnie kényane Kenya Airways à destination d’Afrique du Sud, a appris lundi Xinhua de source de l’aéroport. Selon ces mêmes sources, c’était le service protocolaire et de protection au minimum le jour du départ de l’ex homme fort de Bangui : Au moment où il quittait sa résidence, il nous a demandé de ne pas l’escorter jusqu’à l’aéroport et est parti seulement avec son garde du corps a rapporté à Xinhua un membre de la garde présidentielle, unité spéciale de l’armée camerounaise chargée de la sécurité du président camerounais, qui a assuré la protection de François Bozizé avant de lever le camp aussitôt après son départ du Cameroun. Des sources humanitaires confient à Xinhua qu’il s’agit d’un départ définitif de l’ex-chef d’Etat centrafricain du Cameroun. En effet, dans un communiqué signé le 25 mars par Ferdinand Ngoh Ngoh, le secrétaire général de la présidence de la République, le gouvernement annonçait alors que le président François Bozizé a cherché refuge au Cameroun, dans l’attente de son départ vers un autre pays d’accueil
Lors d’une tournée régionale mi-mai, Michel Djotodia, le nouvel homme fort de Bangui, reçu tour à tour Libreville au Gabon, Malabo en Guinée équatoriale et à N’Djamena au Tchad n’a pu se rendre au Cameroun pour rencontrer le président Paul Biya. D’après des sources diplomatiques, ce rendez-vous manqué a été assimilé un refus du président camerounais de céder aux pressions pour qu’il lâche son hôte et est apparu aux yeux des observateurs comme un soutien à Bozizé que le nouveau pouvoir a inculpé pour crimes contre l’humanité. Il part d’ailleurs du Cameroun alors qu’il fait l’objet d’un mandat d’arrêt international.
François Bozizé, lui-même tombeur d’Ange-Félix Patassé le 15 mars 2003, avait débarqué au Cameroun par Bertoua, ville de l’Est proche de la frontière avec la République centrafricaine (RCA), après avoir quitté dans la précipitation le palais présidentiel Bangui afin d’échapper aux rebelles de la coalition Séléka qui venaient de faire leur entrée dans la capitale après une offensive rapide contre l’armée régulière. L’Afrique du Sud, qui a d’abord envoyé un contingent de son armée en Centrafrique pour essayer de sauver le pouvoir de François Bozizé, a par la suite d’après des sources diplomatiques, émis le voeu, au même titre que le Bénin, de l’accueillir après sa chute. Sa famille, encore au Cameroun, le rejoindra dans son nouveau pays d’exil.
