Le directeur de l’OBC, Zacharie Mbatsogo, a convoqué la presse ce jour pour contredire un article publié dans un journal privé et faisant état de la fuite de certaines épreuves
Le directeur de l’Office du Baccalauréat du Cameroun (OBC), Zacharie Mbatsogo, a convoqué la presse cet après-midi pour réagir à la publication, le 12 juin 2014, d’un article du quotidien privé Le Jour à sa page 6 et à la Une intitulé: « Enseignements secondaires : Fraudes massives au baccalauréat 2014 ».
Le directeur de L’OBC a contesté les affirmations apportées par Le Jour sur la fuite des épreuves de philosophie, mathématiques et langue du baccalauréat littéraire (A4) dans des lycées de Yaoundé et Mbalmayo dans le Centre ainsi que Bafang à l’Ouest. Pour cet examen qui s’est déroulé du 02 au 06 juin 2014, Zacharie Mbatsogo s’est marqué son étonnement sur le fait que ce soit seulement aujourd’hui que ce journal en parle, six jours après la fin des épreuves.
D’après les premières vérifications faites par l’OBC auprès des délégués des Enseignements secondaires dans les régions concernées ainsi qu’auprès de la brigade de gendarmerie de Bafang (citée par Le Jour) qui aurait interpellé une élève en possession des sujets d’examen, il ressort, selon Zacharie Mbatsogo, que «le quotidien Le Jour a été mal informé». Les acteurs contactés par l’OBC ont fait état d’une sérénité durant les épreuves du Baccalauréat de l’Enseignement secondaire général.
Toutes choses qui ont amené l’OBC à dire à la presse ce 12 juin que l’institution a redoré le blason des diplômes camerounais à l’international et, par ailleurs, que le phénomène de «l’eau» aux examens de langue française n’est plus d’actualité depuis plus de 10 ans. Cependant, le directeur de l’OBC a indiqué qu’il a prescrit une enquête «rigoureuse» à ses collaborateurs sur ce qu’il a qualifié de rumeur. «En fait de rumeur, nous sommes presque déjà habitués. Un peu comme en 2011, on annonçait avec force que le Baccalauréat avait été délibéré à 06 de moyenne », a rappelé Zacharie Mbatsogo.
Etrangeté
En sortant de ce point de presse au siège de l’Office du Bac au quartier Tropicana à Yaoundé, nous avons rencontré une connaissance qui discutait avec une jeune fille, la vingtaine. En la saluant et en expliquant que nous sortions d’un point de presse sur des fraudes présumées au Baccalauréat littéraire 2014, la jeune fille s’est exclamée, nous demandant de dire «la vérité» sur cette actualité. A Journalducameroun.com, elle a confié qu’à la veille de l’examen, alors qu’elle était allée voir un de ses proches à Mbalmayo, ce dernier a reçu un sms à 23h lui demandant s’il pouvait prêter un coup de main sur une épreuve de philosophie. Le sujet de philosophie en question venait d’Akono (localité située dans la région du Centre), a-t-elle ajouté. Le quotidien Le Jour a indiqué que ce sujet de philosophie «L’homme est-il responsable de ses actes ?» est effectivement venu au Baccalauréat littéraire en philosophie.
Il faudra patienter pour confirmer ou infirmer la «rumeur» après l’enquête initiée par l’OBC. «Nous attendons les résultats et vous en serez informés le moment venu», a promis le directeur de l’Office du Baccalauréat du Cameroun.
Lire la déclaration intégrale du Directeur de l’OBC lors du point de presse du 12 juin 2014