C’est la rumeur qui s’est propagé à Nkolmesseng après la visite d’un domicile par un brigand
Mardi 20 janvier 2009, il est 2h non loin du lieu dit Pont dragages à Nkolmesseng. Christelle, la vingtaine sonnée, sort et va chez son voisin. Seulement, elle y distingue dans la nuit une forme blottie. Elle se rapproche. Le voleur se lève et brandit son poignard. « Pardon tonton, ne me tue pas », entend t-on. Son beau frère Mirabeau se lève et se retrouve né à né avec le brigand. Il reçoit un violent coup de poing au sternum et s’évanouit. La population accoure. Il est conduit au dispensaire Virginia du coin où ses jours sont mis hors de danger. Entre temps, les commentaires vont aller dans tous les sens de part la ville.
La version la plus répandue étant qu’après les cris de la fille, son frère s’est jeté à ses trousses; puis il est revenu, en disant « je l’avais presque attrapé. Ma tête tourne. C’est comme s’il m’a poignardé ». Avant de s’écrouler, laissant apparaître son ventre ensanglanté et quelques intestins dehors. « ce sont les gens qui transforment la vérité pour rien. Dès qu’on a trouvé le gars étendu au sol, le militaire qui loue chez moi vient seulement me dire : c’est fini, il est mort. On l’a poignardé. Nous sommes allés le retourner dans tous les sens, nous n’avons pas vu la moindre trace de blessure », révèle papa Ngwem Elie, propriétaire du domicile où on a trouvé le voleur.
Mais toujours est-il que l’incident aura permis de révéler une triste réalité qu’on ne soupçonnait même pas dans ce quartier. « C’est une violation de domicile! Je dormais. Les cris m’ont réveillé. J’ai vu une fille qui n’est même pas locataire chez moi mais qui est venue entrer dans ma maison pour faire ses besoins. Je dois résolument mettre un cadenas sur ma barrière », fulmine papa Ngwem Elie. Christelle n’a pas souhaité s’exprimer. Toutefois, au moment où nous quittions les lieux ce mercredi 19h, Mirabeau était déjà revenu à lui après avoir pris quelques perfusions. Mais il va falloir à présent affronter le courroux de son voisin dont sa maisonnée avait l’habitude d’utiliser la fosse de déjection.