Gabon: Ali Ben Bongo est-il indésirable?

La majeure partie de l'opposition Gabonaise exige son départ du gouvernement L'élection présidentielle du 30 aout 2009 au Gabon restera…

La majeure partie de l’opposition Gabonaise exige son départ du gouvernement

L’élection présidentielle du 30 aout 2009 au Gabon restera sans doute l’un des moments phares de l’histoire du Gabon, petite nation de plus d’un million et demi d’habitants. Depuis la mort du président Omar Bongo Ondimba le 08 juin 2009 à Madrid en Espagne, le Gabon cherche toujours le successeur du « père de la nation ». La mort d’Omar Bongo Ondimba a permis à certains Gabonais, surtout les membres du Parti Démocratique Gabonais(PDG) au pouvoir, de mettre au goût du jour leurs ambitions politiques. Aujourd’hui 23 candidats sont en lice pour la course au fauteuil présidentiel. Ali Ben Bongo, fils du défunt président fait partie des candidats au poste de président de la république.

Mais la pomme de discorde est d’abord née au sein même du parti au pouvoir, qui avait lors de son dernier congrès extraordinaire, choisi le fils du président pour représenter le parti à l’élection présidentielle du 30 août prochain. La désignation d’Ali Ben Bongo a créé une vive tension au sein de sa formation politique contraignant certains autres pontes du régime à claquer la porte. Le cas le plus éloquent est sans conteste la démission du premier ministre Jean EYEGHE NDONG, outre du PDG, mais aussi de ses fonctions à la primature. Après son départ, il va déclarer sa candidature à la présidence du 30 août 2009. D’autres personnalités vont suivre la même trajectoire. C’est le cas de Casimir Oye Mba, ministre d’Etat en charge des mines du pétrole et des hydrocarbures, qui finira lui aussi par claquer la porte pour se porter candidat à cette élection présidentielle historique. Casimir Oye Mba dira même à la presse que son action entre en droite ligne de la politique mise sur pied par feu Omar Bongo et que sa candidature est une réponse aux multiples sollicitations du peuple Gabonais. Voilà des faits qui montrent que le Candidat Ali Ben Bongo est déjà combattu par ses propres camarades d’hier.

Ali Ben Bongo
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Mais les critiques portées sur le candidat du PDG, ont pris de l’ampleur avec la sortie médiatique des leaders de l’opposition qui se sont unis pour exiger la démission du gouvernement d’Ali Ben Bongo qui, selon ces opposants, pourrait utiliser l’armée si le résultat ne lui est pas favorable au soir du 30 août. Tous ces leaders de l’opposition Gabonaise réclament le départ d’Ali Ben Bongo, pour des besoins de neutralité et de transparence disent-ils. Mais le gouvernement gabonais estime qu’aucune disposition de la constitution n’interdit à un ministre en fonction de participer à une élection présidentielle. Ali Ben Bongo est donc de plus en plus « seul » face à une opposition déjà présente sur le terrain. Même si la campagne électorale débutera officiellement le 15 août 2009, certains leaders des partis politiques sillonnent déjà les principales métropoles du pays. Le Gabon vit donc actuellement les moments forts de son histoire. Le ministère de la communication a néanmoins rassuré les candidats et l’opinion publique d’une couverture efficace efficiente et transparente de la campagne électorale et du scrutin par l’ensemble des médias Gabonais et étrangers.

Electeurs gabonais