Ils étaient détenus par des personnes identifiées comme des rebelles centrafricains à la suite d’une attaque à la frontière camerounaise
Quatre personnes portées disparues à la suite d’une attaque au poste frontière de Garoua Boulaï à la limite avec la république centrafricaine, ont été relâchées le weekend dernier, selon une information rapportée par le quotidien Le Messager. La nouvelle de cet enlèvement avait été tenue secrète, selon des sources sécuritaires citées par le journal, pour limiter les risques qui pesaient sur la vie de ces otages. « Les négociations pour leur libération ont commencé depuis quelques jours entre les autorités camerounaises constituées d’une forte équipe sécuritaire et celles de la République centrafricaine. Lesquelles ont abouti à la libération de deux otages d’abord samedi et deux autres ce dimanche 4 novembre 2012 » rapporte une source citée par le journal. Les circonstances de cette libération demeurent cependant floues. On se souvient que les présumés rebelles centrafricains, exigeaient lors des attaques, la libération de certains des leurs détenus dans des prisons camerounaises. Annonçant l’arrestation des camerounais, le journal Le Jour était revenu sur les circonstances de leur enlèvement. « Cinq Camerounais revenaient de leurs plantations situées à la frontière entre le Cameroun et la République centrafricaine, du côté de Yoko Siré. Ils ont été interpellés par des rebelles centrafricains. Ceux-ci ont remis la somme de 80.000 FCFA à l’un des otages. Ils l’ont chargé d’aller acheter des provisions, en retenant les quatre autres. Mais l’envoyé n’est pas revenu. Courroucés, les rebelles ont sommé le chef du village Yoko Siré de retrouver leur émissaire et les vivres », avait indiqué le journal.
Selon de récentes informations, les quatre otages seraient arrivés à Yaoundé dans la capitale, pour un débriefing avec les forces de sécurité. Même si cela se passe loin des médias, le Cameroun fait face à un défi sécuritaire, à sa frontière avec la Centrafrique entre autres. Ce pays doit aujourd’hui encore faire face à des groupes rebelles opposés au président Bozizé et qui veulent voir ce dernier partir du pouvoir. Le gouvernement centrafricain a signé des accords de paix avec beaucoup d’entre eux, mais certains sont encore hors de contrôle et continuent de mener des activités dangereuses. Selon des témoignages de personnes vivant de part et d’autre de la frontière entre les deux pays, Les rebelles ont repoussé l’armée régulière et ont pris possession de la localité centrafricaine frontalière avec Garoua-Boulaï. Et comme de temps à autres ils entrent de force au Cameroun, le Bataillon d’intervention rapide s’est déployé dans toute la ville pour sécuriser les populations.
